Lot n° 7

MERIAN (Maria Sibylla) — Erucarum ortus, alimentum et paradoxa metamorphosis. — Amsterdam, Jean Oosterwyk, [1717-1718]. — Pet. in-4 (24,1 x 18,6 cm), parchemin rigide moderne, dos lisse avec titre et petit fleuron doré, fermoirs métalliques,...

Estimation : 5 000 - 8 000 €
Adjudication : 5 000 €
Description
ébarbé, tête rouge.
Portrait, frontispice, [5] ff. dont le titre, 64 p., 153 planches.

Célèbre ouvrage d’entomologie où les insectes sont présentés aux différents stades de leur développement, associés aux plantes dont ils se nourrissent.

L’ensemble est illustré de 150 figures hors texte gravées sur cuivre, divisée en trois parties, chacune contenant un titre gravé, le tout aquarellé anciennement.

Cet ouvrage est le meilleur témoignage de l’immense travail systématique de Merian (et de ses filles), pionnières de la représentation des plantes et des animaux. Il a paru avec les planches en noir, les possesseurs pouvant confier la réalisation du coloris à Maria Sibylla Merian elle-même.
« Pour les figures qu’elle dessine et qu’elle grave, Maria Sibylla Merian travaille à partir d’ouvrages et de gravures antérieurs.
Cette étude devient chez elle une véritable passion : elle publie un ouvrage intitulé Der Raupenbuch, qui traite des métamorphoses des insectes que l’artiste suit heure par heure.
Dans cet ouvrage – qui est aussi un livre de foi chrétienne où la jeune artiste rend grâce à Dieu –, la flore est étudiée dans ses relations avec les insectes comme le font de nombreux ouvrages d’entomologie. Der Raupenbuch est constitué de trois parties de chacune cinquante planches. Si les deux premières sont publiées par le mari de Maria Sibylla, la troisième le sera en Hollande de manière posthume sous la direction de sa fille, Dorothea Maria. » (Pinault Sørensen, p. 66).
Le premier titre est avant la lettre, les deux suivants sont avec le titre en néerlandais.
Le texte imprimé provient de la première édition latine, parue un an après la mort de son autrice.
L’ouvrage avait paru une première fois en allemand à Nuremberg (Graff, 1679). Il ne contenait alors qu’une partie, avec 50 planches et fut complété par la deuxième partie (50 autres planches) en 1683. La troisième partie (50 nouvelles planches) ne sera donnée qu’en 1717, à Amsterdam, de manière posthume, les planches étant gravées par la fille de Maria Sibylla, Dorothea Maria Gsell.
Notre exemplaire semble être composite, avec le texte en latin, mais les titres des deuxième et troisième parties en néerlandais. Le coloris ancien n’est probablement pas strictement de l’époque, bien qu’il soit très similaire à celui de l’exemplaire numérisé par la Biodiversity Heritage Library (première partie seulement). Enfin, la planche 50 de la première partie, semble être un fac-similé, puisqu’elle est en miroir de celles consultées dans tous les autres exemplaires. Elle est par ailleurs tirée sur le même papier que les autres et numérotée à la main (et non dans la planche comme toutes les autres) ; la cuvette est presqu’invisible. Le portrait, qui manque souvent, est ici rapporté d’un autre exemplaire, tout comme le frontispice, le titre et la dédicace.

Provenance  :
Pinault Sørensen, le Livre de botanique, XVIIe et XVIIIe siècles, BnF, 2008, p. 65 et 225. Nissen, BBI, n° 1342. Landwehr, 133, 134. BiodiversityHeritage Library, OCLC: 901249831. Wellcome, EPB/B/36511 (édition latine).


Le portrait, le frontispice, le titre et le f. de dédicace, provenant d’un exemplaire plus petit, sont montés sur papier moderne au format du reste de l’ouvrage.
Décharge d’un papier intercalé entre le p. 40-41 ; quelques légères rousseurs.
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