Lot n° 38

MOLIÈRE — Les Œuvres, revuës, corrigées et augmentées.

Estimation : 3000 - 4000 €
Adjudication : 5 250 €
Description
Paris, Denys Thierry, Claude Barbin & Pierre Trabouillet, 1697. 8 volumes in-12, maroquin rouge, triple filet, armoiries au centre, dos orné de croix de Savoie et de fleurs de lis alternées, doublure de maroquin rouge ornée d'une dentelle dorée, tranches dorées (Reliure de l'époque).Réimpression de l'édition collective la plus complète du xviie siècle.
Cette édition reprend le texte, avec quelques corrections orthographiques, et les gravures de la première édition complète et illustrée des œuvres de Molière, publiée en 1682 par les mêmes libraires. Les six premiers volumes contiennent les pièces imprimées du vivant de l’auteur, et les deux derniers les œuvres posthumes, ainsi que L’Ombre de Molière par Brécourt.
L’illustration se compose de 30 figures hors texte gravées par Jean Sauvé d’après Pierre Brissart, en second tirage. Ces gravures constituent un précieux témoignage sur la mise en scène et les costumes de l’époque. Molière y est représenté à plusieurs reprises incarnant différents rôles.
Précieux exemplaire en fines reliures doublées aux armes de Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), duchesse de Bourgogne par son mariage avec le Petit Dauphin, brièvement dauphine de France en 1711 et mère du futur roi Louis XV. Elle était l'aînée des enfants de Victor-Amédée II de Savoie et d'Anne-Marie d'Orléans.
Certains volumes sont réglés et tomés au dos en chiffres arabes (1, 2, 3, 7 et 8), les autres (4, 5 et 6) n'ont pas été réglés et sont tomés en chiffres romains ; à ces différences près, pourtant, tous les volumes sont absolument semblables. Il faut en conclure que la duchesse de Bourgogne possédait probablement deux exemplaires de cette édition, reliés à l'identique.
Ces reliures doublées, strictement contemporaines de l'édition, peuvent être attribuées à Luc-Antoine Boyet, relieur du roi de 1698 à sa mort en 1733.
De la bibliothèque Maxime Denesle (1978, n°163), avec ex-libris. D'après le catalogue de sa vente, dans lequel les reliures sont reproduites à pleine page, « lorsque l'ouvrage fut acheté chez Cornuau en 1909, il était incomplet du tome III. Quelques années plus tard le libraire Leclerc découvrait un tome IV dépareillé de la même édition dans une reliure semblable. Un tome III fut alors remboîté en sorte que l'ouvrage se présente de façon homogène »
Menus défauts aux reliures, un mors fendu sur deux caissons au tome III, une coiffe légèrement rognée au tome IV, rousseurs éparses. Dans le tome III, les feuillets paginés 193-194 et 207-208 sont intervertis.
Riffaud, n°9736 – Guibert, 651 – Lacroix, n°287.
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