Lot n° 216

Alexandre DUMAS. La San Felice. Roman de mœurs. Paris, 1864-1865. Naumbourg, Chez G. Paetz. 17 …

Estimation : 800 - 1 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
Alexandre DUMAS. La San Felice. Roman de mœurs. Paris, 1864-1865. Naumbourg, Chez G. Paetz. 17 tomes en 4 volumes in-32, demi-basane fauve à petits coins, dos à nerfs ornés d’un, fleuron, de grecques, roulettes et filets dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin havane, tranches jaunes (Reliure de l’époque). Volumes 1 à 17 : 160 pages chacun ; volume 17 : 140 pp., [2] catalogue. Un hommage rendu à son père le général Dumas L’édition originale a paru chez Michel Lévy également en 1864-1865. Dumas écrivit à Naples ce monument de près de deux mille pages et s’appuya sur de nombreuses archives qu’il put consulter sur place. Ce roman à la gloire des Français qui y instaurèrent la république, est une façon pour Dumas de rendre un subtil hommage à son père. Celui-ci est absent de l’intrigue mais, en revenant d’Égypte, il avait été fait prisonnier à Tarente, lors de la reprise des hostilités entre la France et le Royaume de Naples. Durement traité il ne fut libéré, très diminué, qu’en 1801. Le roman débute en 1798 à la cour de Ferdinand et Marie-Caroline (sœur de Marie-Antoinette), lui roi fantoche, elle véritable souveraine. Ils en sont chassés à la fin de l’année par les troupes du général Championnet qui institue la République parthénopéenne jusqu’à ce qu’une contre-révolution orchestrée par le cardinal Ruffo remette les Bourbons sur le trône à la fin de l’année 1799 et que ne débute une répression sanglante. Dans cette Naples en proie au bruit et à la fureur, au milieu des complots qui se nouent et se dénouent, la San Felice, jeune épouse d’un vieux bibliothécaire de la Cour, va secourir Salvato Palmieri, un sympathisant de la Révolution française, et en tomber amoureuse. Leur idylle passionnée va se poursuivre à travers les événements qui se succèdent sur cette très courte période. Ce roman choral met en scène de nombreux personnages, dont Lady Hamilton (Emma Lyonna), épouse de l’ambassadeur d’Angleterre, maîtresse de Nelson et de Marie-Caroline. Autre personnage à part entière, le peuple de Naples dont Dumas a su croquer avec tendresse la gaieté, l’humour, la nonchalance, mêlés au sentiment de la précarité de l'existence, un peuple crédule et facile à manipuler. Munro, 341. Dos pâlis, quelques griffures, rousseurs. Le dernier grand roman de Dumas. L’exemplaire de la duchesse de Berry sans l’étiquette ni le numéro d’inventaire de sa bibliothèque au château de Brunsee.
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