Lot n° 127

Alexandre DUMAS. Mémoires. Bruxelles, Alphonse Lebègue, 1852-1856. 29 tomes en 7 volumes in-12, …

Estimation : 300 - 400 EUR
Adjudication : 1 837 €
Description
Alexandre DUMAS. Mémoires. Bruxelles, Alphonse Lebègue, 1852-1856. 29 tomes en 7 volumes in-12, demi-chevrette verte, plats de papier gaufré (Reliure de l’époque). 176, 152, 160, 172 pp. ; 164, 160, 175, 160 pp. ; 164, 160, 168, 164 pp. ; 144, 135, 146, 204 pp. ; 177, 177,-XVI, 183-XII, 169 pp. ; 165, 182, 168-V, 168 pp. ; 185, 192, 163, 188, 150 pp., portrait photographique ajouté au premier volume. Le chef-d’œuvre de Dumas ? Contrefaçon. L’édition originale a paru à Paris chez Cadot en 1852-1854. Dumas commença la rédaction de ses Mémoires en 1847 et les continua sous la Deuxième République. Il y déroule le fils de sa vie jusqu’en 1833. Ils parurent d’abord en feuilleton après le coup d’État et Dumas prétendit dans un courrier à l’éditeur Méline qu’ils furent caviardés : « Vous devez comprendre combien ces mémoires d’un auteur républicain, fils d’un général républicain, subissent de coupures en ce moment. Par bonheur, mon excellente mémoire me permet de rétablir ici ce que l’on coupe à Paris. » Dans cet ouvrage de plusieurs milliers de pages, Dumas parcourt à bride abattue et avec une verve intarissable les trente premières années de sa vie. Son enfance à Villers-Cotterêts, avec la blessure jamais refermée de la mort de son père est une occasion pour Dumas de consacrer de longues pages à la biographie de celui-ci (comme George Sand en 1847 l’avait fait pour le sien dans Histoire de ma vie). Parmi tous les moments de bravoure de ce texte formidable la participation de Dumas à la bataille romantique est un morceau de choix car il nous fait vivre les affrontements violents et le déchaînement des passions qu’elle entraîna. Dumas consacre de nombreux chapitres à une de ses principales figures Victor Hugo. L’autre grand moment de la vie de Dumas, la révolution de 1830 à laquelle il prit une part active est aussi abondamment traitée et Dumas ne se contente pas d’y raconter ses exploits, comme son expédition à Soissons pour y récupérer de la poudre, mais il y analyse le contexte politique et social. Il y revient sur ses relations avec Louis-Philippe et sa rupture avec le roi. Monument de la littérature, fresque historique, les Mémoires sont aussi pour Dumas une façon de mettre en scène sa propre légende et de se montrer, quitte à altérer un peu la vérité, tel qu’il voudrait qu’on le voie.Talvart, 118 ; Munro, 257-258. Accroc aux coiffes supérieures des vol. 2 et 3, dos du 7e volume fendillé avec mors supérieur en partie fendu, rousseurs et taches. Un des meilleurs livres de Dumas, exemplaire en reliure de l’époque.
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