Lot n° 416

CONSTANT (Benjamin), [STAËL-HOLSTEIN (Germaine de)]. Wallstein, tragédie en 5 actes et en vers, …

Estimation : 100 EUR
Adjudication : Invendu
Description
CONSTANT (Benjamin), [STAËL-HOLSTEIN (Germaine de)]. Wallstein, tragédie en 5 actes et en vers, précédée de quelques réflexions sur le théâtre allemand, et suivie de notes historiques, par Benjamin Constant de Rebecque. A Paris, A Genève, chez J.J. Paschoud, 1809. In-8, LII-214 p., [1] f. d'errata, basane peignée havane époque, dos lisse, pièce de titre rouge, riche décor de vase fleuri et de semis d'étoiles sur fond de croisillons dans double filet doré d'encadrement, tranches citron mouchetées bleu (rel. frottée, coiffes arasées, charnières en partie découvertes, coins émoussés ; brunissures en marge du contreplat et des f. de garde). Comprends pas : - BnF = STAËL-HOLSTEIN (Germaine de). = pour moi, c'est elle - nos confrères = [SCHILLER (Friedrich von)]. = il n'a pas à être cité ?! ÉDITION ORIGINALE de cette traduction libre du drame Wallenstein de Schiller. Première traduction française, due à Benjamin Constant, dont c'est là également un des premiers travaux, si l'on excepte ses productions de la Révolution. Plus qu'une traduction, il s'agit ici d'une adaptation (le traducteur a largement aménagé l'original allemand), et d'un manifeste littéraire, qui se lit dans la préface, Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand Édition originale du premier ouvrage littéraire publié par Benjamin Constant, inspiré par un drame de Schiller. Pendant l'écriture de cette pièce, commencée dès 1807, Benjamin Constant vivait une rupture passionnée et houleuse avec Germaine de Staël. Peut-être influença-t-elle la rédaction de la Préface qui demeure une sorte de manifeste sur l'art dramatique entre classicisme et romantisme Première traduction française, due à Benjamin Constant, dont c'est là également un des premiers travaux, si l'on excepte ses productions de la Révolution. Le texte en fut malaisément rédigé, entre 1807 et 1809, c'est-à-dire entre le début de la rupture amoureuse avec Mme de Staël et sa consommation par le mariage de Constant. Il n'est cependant pas exclu que l'auteure de Corinne ait participé à la rédaction de la préface qui véhicule beaucoup de ses idées. D'après la rédaction de l'adresse au titre, il s'agit du second état. L'ouvrage fut tiré à 2000 exemplaires, et connut un réel succès : mis en vente fin janvier 1809, il était déjà épuisé à la fin mars de la même année, et l'éditeur genevois Paschoud pressait Constant de procurer une seconde édition, qui n'a jamais vu le jour. Plus qu'une traduction, il s'agit ici d'une adaptation (le traducteur a largement aménagé l'original allemand), et d'un manifeste littéraire, qui se lit dans la préface, Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand (pp. V sqq.) : tout en s'insérant dans le mouvement d'"importation" de la littérature romantique des pays germaniques et anglo-saxons, qu'illustrait également son égérie Mme de Staël, Benjamin Constant souligne les limites de l'imitation des procédés du théâtre étranger, dont l'outrance et l'enflure lui semblent constituer la suite nécessaire. À ce titre, c'est, bien à l'avance, un contrepoint de la préface d'Hernani.
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