Lot n° 230

Mathurin MEHEUT (1882-1958) Petit album de photographies de famille Environ 40 photographies des …

Estimation : 600 - 800 EUR
Description
Mathurin MEHEUT (1882-1958) Petit album de photographies de famille Environ 40 photographies des années 1925 dont : Méheut dans son atelier, Méheut avec ses plâtres, la maison Alleray Cet album devait appartenir à M. et Mme Chaumier. 14 x 9.5 cm Cet album de photos est accompagné d’une liste manuscrite de noms. On ne sait qui a établi cette liste. Y figure le nom de Chaumier, des amis roscovites de Méheut qui avaient accueilli la famille Méheut chez eux lors de son séjour à Roscoff en 1910-1912. Une gouache « La part du pauvre, Douarnenez », porte une dédicace : « Vive la saint Louis, vive la sainte Jeanne, à mes chers amis Chaumier, leur vieux copain Méheut avec ses voeux bien sincères, Paris août 1947 » (page 68 du livre Mathurin Méheut, Denise Delouche, Anne de Stoop, Patrick Le Tiec, Chasse-Marée, 2004). On connaît également des courriers de Méheut aux Chaumier, ainsi qu’une belle dédicace dans un exemplaire du livre Regarde : « A Madame Chaumier, en souvenir de toutes ses gentillesses et en souvenir de son beau pays de Roscoff où j’ai trouvé du reste les matériaux de cette modeste plaquette ». L’album a-t-il appartenu aux Chaumier ? C’est une hypothèse vraisemblable. Cet album contient de nombreuses photos d’inconnus. Six concernent Méheut et sa famille. Une photo en buste est celle de la fille de Méheut, Maryvonne, âgée environ de vingt ans, très semblable à l’autochrome réalisée à Boulogne en 1931 par l’opérateur Georges Chevalier. Une photo de l’épouse de Méheut, Marguerite, robe à fleurs et collier : voir la ressemblance avec le portrait que Méheut fait en 1917, : Marguerite lisant (page 226 du livre cité). Au dos figure la mention manuscrite : « Marguerite Méheut, photo noir et blanc tirée d’après l’autochrome prise par Roger Dumas - Réception chez Albert Kahn à Boulogne le 9 sept. 1930 ». Cette photographie est reproduite p. 117 du livre « Mathurin Méheut, Richesse et Diversité, Patrick Jude, Ouest-France, 1997). L’entrée de la maison de Méheut rue d’Alleray à Paris. Derrière le portail marqué du « MM », on reconnaît à droite Maryvonne Méheut. Au dos figure la mention manuscrite : « Maison de Mathurin Méheut. Portail - céramiques gazelle bondissante - volutes ». La photo en buste de Méheut à la manufacture de Sèvres, entre quatre pièces : à gauche « Les hippocampes», « Poissons d’Hawaï », « Calmar et congres », et à droite « Seiches et poissons ». Ces pièces figuraient dans l’exposition de Méheut à la Galerie Charpentier en décembre 1928, et sont reproduites dans diverses revues d’art de l’époque, notamment dans L’Art et les Artistes (11/28), La Renaissance de l’art (12/28), ABC artistique et littéraire (01/29). Au dos une mention manuscrite : « Mathurin Méheut dans son atelier avec des projets de céramique - oeuvre à gauche « algues et hippocampes » - à droite « banc de poissons effrayé par un calmar ». Cette photo figure dans le livre cité, p. 314. La photo inédite de Méheut posant debout dans son atelier, devant des tableaux, est très proche d’une autre photo (page 45 du livre cité), faite sans doute au même moment : Méheut porte la même veste à deux poches, le même pantalon rayé ; cigarette à la bouche dans un cliché, cigarette à la main dans l’autre. Le photographe souhaitant montrer plus d’oeuvres a probablement demandé à l’artiste de se déplacer dans l’atelier : les deux clichés ont semblent ils été faits à suivre. Si dans la photo déjà connue figurent deux oeuvres monumentales exposées en 1921 au Pavillon de Marsan « L’Automne, le pardon de Notre-Dame de la Joie » et « Le printemps les sardiniers », les tableaux ont été ici plus difficiles à identifier. On reconnait « Les chevaux de bois » un panneau décoratif exposé au pavillon de Marsan en 1921 et « Les binious », une oeuvre également exposée en 1921, qui sera donnée en 1972 par la famille de l’artiste au musée de Lamballe. Elle a été restaurée récemment et est actuellement présentée au nouveau musée Mathurin Méheut. Deux paysages de forêt en bas à droite se rapportent à son travail pour l’illustration du livre Etude de la forêt de Lucien Plantefol, paru en 1927. Deux dessins d’ours blancs pourraient être mis en relation avec deux lettres adressées à Yvonne Jean-Haffen en 1927 et 1928 (LM155 et LM224) et également avec un dessin de la donation Château-Grall daté 1942 (catalogue Mathurin Méheut donation Chateau-Grall, musée de Bretagne, 2001). Les autres tableaux restent mystérieux, comme à droite des esquisses d’animaux (homard, serpent, singe). Sur la photo de deux couples, devant le château de Pierrefonds dans l’Oise : on reconnait à gauche Méheut aux côtés d’une inconnue et à droite son épouse Marguerite aux côtés d’un inconnu (ces inconnus pourraient être madame et monsieur Chaumier). Au dos, figure la mention manuscrite : « Mathurin Méheut à gauche ». Dans les lettres adressées à Yvonne Jean-Haffen, deux ont pour sujet le château de Pierrefonds (lettres 66B et 67B, datables de 1933).
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