Lot n° 149

Jeanne MALIVEL (1895-1926) Exceptionnel fauteuil à décor rayonnant. Chêne teinté et lanières …

Estimation : 3 000 - 8 000 EUR
Description
Jeanne MALIVEL (1895-1926) Exceptionnel fauteuil à décor rayonnant. Chêne teinté et lanières de cuir rapportées. Fauteuil réalisé par l’ébéniste et sculpteur Julien Bacon (1892-1980) Atelier Saint-Guénolé, Caurel, 1924 Petites usures Haut. 85 cm x Larg. 55 cm x Prof. 45 cm Dossier droit ajouré à décor sculpté d’un soleil rayonnant reposant sur une ceinture sculptée toutes faces de fleurs stylisées. La pente courbe et continue des accotoirs part des épaulements du dossier. Ces deux fauteuils, n° 148 et n° 149, issus d’une collection privée, ont été enduits d’une teinte plus sombre qu’à l’origine. Bibliographie : - Daniel Le Couédic et Jean-Yves Veillard (dir), Ar Seiz Breur 1923-1947, la création bretonne entre tradition et modernité , éd. Terre de Brume - musée de Bretagne, 2000 - Bernard-Jules Verlingue (dir), «Jeanne Malivel pionnière de l’art moderne breton», éd. Amis du musée & de la faïence de Quimper, 2018 - Olivier Levasseur «Jeanne Malivel, une artiste engagée», éd. Locus Solus, 2023 Particulièrement graphiques, ces fauteuils tirent leur puissance esthétique du décor «rayonnant» du dossier qui symbolise le soleil, dont les rayons ajourés inondent de lumière les fleurs sculptées sur la ceinture : ces fauteuils sont d’abord un hymne à la vie. On peut de plus y déceler «l’awen» druidique, symbole d’énergie vitale et porte-bonheur. A l’origine ces fauteuils ont en effet été dessinés en 1919 par Jeanne Malivel pour le mariage de sa soeur Marie-Charlotte : ils portent les voeux de bonheur de sa créatrice, de même qu’ils restituent la vitalité de cette pionnière des arts décoratifs, alors âgée de 24 ans. Il convient enfin de noter une particularité de fabrication de ces fauteuils réalisés par Julien Bacon à l’atelier Saint Guénolé de Caurel (Côtes-d’Armor). Ils sont d’abord entièrement montés puis sculptés à même la structure, sans possibilité de repentir. Ce type de fabrication, rare dans l’ébénisterie moderne, leur confère un double statut : celui de mobilier et celui de véritable sculpture. Note du Comité Scientifique : La création de ces fauteuils en 1919 constitue un jalon important dans la genèse du mouvement moderne en Bretagne : on peut qualifier leur design de «pré-Seiz Breur». Philippe Bonnet
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