Lot n° 84

SOPHOCLE — Tragédie de Sophocles intitulée Electra contenant la vengeance de l'inhumaine & trespiteuse mort d'Agamemnon Roy de Mycènes la grand, faite par sa femme Clytemnestra & son adultère Egistus. — Paris, Pour Étienne Roffet, 1537 “....

Estimation : 5 000 - 8 000 €
Adjudication : 17 693 €
Description

— PREMIÈRE TRAGÉDIE GRECQUE PUBLIÉE EN LANGUE FRANÇAISE”. (T. KARSENTI) : LA GRANDE TRADUCTION DE LAZARE DE BAÏF.
♦ PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DU DUC DE LA VALLIÈRE (CITÉ PAR BRUNET), DE NICOLAS YEMENIZ, DE JEAN PAUL BARBIER ET JEAN BLONDELET.
AUCUN EXEMPLAIRE CONNU AUX U.S.A.

Première édition de la traduction française de Lazare de Baïf
In-8 (155 x 100 mm). Mention Lasare de BAYF écrite à la plume sur la plage de titre. Initiales gravées sur bois.

COLLATION : A-E8 F4.

COLLATION : A1r : titre, A1r : Privilège, A2r : Avant-propos, A2v : Argument et matière de la présente tragédie, A3v : s'ensuyuent le personnaiges qui parlent en cette présente tragédie, A4r : texte.

RELIURE DU XVIIIe SIÈCLE ATTRIBUABLE À LA FERTÉ. Maroquin rouge, décor doré, triple encadrement de filet avec rosette aux angles, dos long orné de feuillages avec titraison verticale, tranches dorées. Boîte

PROVENANCE : Louis-César de La Baume Le Blanc Duc de La Vallière (1708-1780 ; Paris, 1783, part. 1, t. II, p. 62, n° 2397) -- Nicolas Yemeniz (1783-1871 ; ex-libris ; Paris, mai 1867, n° 1876) -- Jean Paul Barbier (1930-2016 ; ex-libris) -- Jean Blondelet (griffe à la fin du volume).

RARETÉ : USTC ne recense que 5 exemplaires (Gand, BnF, Troyes, Hambourg et Utrecht) auquel s'ajoute un exemplaire à la Biblioteca Marciana (Francese Fondo Antico, n. 24, Collocazione 235. CIV. 8: fondo Recanati IX).
Traces d'ex-libris au contre plat.

Lazare de Baïf (1496-1547) définit la tragédie au deuxième feuillet de cet ouvrage : “[la] tragédie est une moralité composée des grandes calamitez, meutres & adversitez survenus aux nobles & personnaiges”. Si pour Baïf une tragédie doit nécessairement mal se terminer, l'histoire d'Électre et d'Oreste de Sophocle se clôt par un chant de victoire. Le traducteur donne une version française fidèle “ligne pour ligne & vers pour vers” de l'œuvre grecque et suit par-là les préceptes de Luther dans son Art de traduire de 1530. Cette traduction contient des vers excellents, notamment des “alexandrins bien frappés” comme le souligne Jean Paul Barbier. Certains dialogues laissent même préfigurer les auteurs classiques.

BIBLIOGRAPHIE : USTC 73599 -- J-C Brunet V, col. 452-453 -- Jean Paul Barbier, Ma collection poétique, I, n°5 bis -- T. Karsenti, « Les conceptions de la théâtralité tragique dans les trois premières traductions en français de l'Électre de Sophocle », dans De la philologie à la scène : l'herméneutique dans les traductions du théâtre antique en Europe (XVIe -XVIIIe siècles), Paris-Nanterre, p. 157-173

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