Lot n° 68

FLAUBERT (Gustave). Manuscrit poétique autographe intitulé « À une femme maigre ». 4 vers …

Estimation : 150 - 200 EUR
Adjudication : Invendu
Description
FLAUBERT (Gustave). Manuscrit poétique autographe intitulé « À une femme maigre ». 4 vers occupant une p. in-4 oblong sur un bifeuillet de papier bleu.UN POEME DE LOUIS BOUILHET COPIE DE LA MAIN DE FLAUBERT.« Qu'importe ton sein maigre, ô mon objet aimé ?On est plus près du cœur quand la poitrine est plate !Et je vois comme un merle en sa cage enferméL'Amour, entre tes os, rêvant sur une patte ! »Gustave Flaubert publia ce poème en 1872 dans les notes annexées au volume des Dernières chansons de Louis Bouilhet, sous le titre « À une jeune fille manquant de charme ». Il y adjoignit la remarque suivante : « Bouilhet avait fait beaucoup de vers de ce genre-là et de plus salés ». Dans sa préface, il indiqua de manière plus générale que « rien n'empêche d'avouer qu'il excellait aux épigrammes, quatrains, acrostiches, rondeaux, bouts-rimés et autres "joyeusetés" faites par distraction, comme débauche. Il en faisant aussi par complaisance [...] Il avait le don de l'amusement, chose rare chez un poète. »Guy de MAUPASSANT cite ce quatrain dans le conte « Nos Anglais », qu'il publia dans le journal Gil Blas du 10 février 1885, puis dans son recueil Toine en janvier 1886.LOUIS BOUILHET, QUE GUSTAVE FLAUBERT APPELAIT « MA CONSCIENCE LITTERAIRE », fut un de ses plus proches amis (il fut également l'ami de Guy de Maupassant). Conservateur à la bibliothèque de Rouen, il joua un rôle important auprès de lui en lui dispensant des conseils concernant ses œuvres. Écrivain lui-même, il est l'auteur de pièces de théâtre et de poésie. Après sa mort en 1869, Gustave Flaubert œuvra à servir sa mémoire : il retravailla une pièce retrouvée dans les papiers du défunt, Le Sexe faible, fit jouer et imprimer une autre pièce de celui-ci, Mademoiselle Aissé, et publia avec préface personnelle ses poésies posthumes sous le titre Dernières chansons (1872).
Partager