Lot n° 39

Augustine BROHAN (1824-1893) comédienne. 20 L.A.S., 1849-1861 et s.d., la plupart à Michel ALTAROCHE ; 20 pages in-8 ou in-12, quelques adresses._Dans ces lettres, la comédienne se confie avec esprit : « Si mes souhaits sont écoutés, je...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 448 €
Description
serai un jour je ne sais quelle Madame, j’aurai des enfans que j’aimerai parce que j’ai la bosse de l’amour maternel, j’aurai un mari qui m’aimerait et dont j’aurai grand soin parce que je l’estimerai et je ne serai plus au théâtre, parce que je le déteste. Voilà mon rêve. Se réalisera-t-il ? Je l’ignore »… Et aussi : « Oui, j’aime les champs, j’aime l’herbe et les fleurs, j’aime la musique, voilà mes passions, à celles-là je puis me fier, je suis sûre que le soleil, l’herbe et les fleurs ne me manqueront pas. […] J’aime vagabonder. Quelquefois je prends ma course, et l’on ne me revoit que bien tard… Il y a tant de délices à marcher sur l’herbe, le ciel bleu sur la tête et rien devant vous que les champs. S’il n’y avait pas de soleil ni d’herbe, ni de cloche, je voudrais mourir »… Elle est malade : « J’ai attrapé une petite fluxion de poitrine à chevaucher dans les champs avec un brouillard probablement venu exprès de Londres pour me rendre malade »… Elle demande deux places pour l’Opéra : « Je rentre de voyage et je voudrais un peu me refaire le gout ». Elle fait part de son mariage : « Je ne me suis pas mariée, parce que j’ai horreur de ce saint sacrement, mais j’ai fait comme. J’habite et je vis avec la personne que j’ai choisie, et je suis fort heureuse »… Elle compte sur son correspondant pour dimanche : « J’ai écrit pour les inviter à Messieurs Victor, Charles et Toto Hugo – Alex. Dumas – Méry – Mérimée et Théophyle Gautier »… Etc.
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