Lot n° 105

[SAINTE-HÉLÈNE]. MONTCHENU, Claude Marin Henri de (1757-1831). Exceptionnel ensemble de 17 N.A. …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 2 210 €
Description
[SAINTE-HÉLÈNE]. MONTCHENU, Claude Marin Henri de (1757-1831). Exceptionnel ensemble de 17 N.A. rédigées entre 1818 et 1819 dont certaines sont signées et cachetées. L'auteur y rédige des brouillons ainsi que ces pensées, des fragments de discussions et des faits rapportés par les personnalités les plus proches qui côtoient l'Empereur dévoilant ainsi les relations et les tensions qui régnaient sur l'île de Sainte-Hélène au moment où le Marquis de Montchenu était le commissaire au service du roi Louis XVIII. L'un des billet s'ouvre ainsi : «Idées pour la pairie ; la paix disait bonaparte est en dysharmonie avec l'état présent des esprits elle blesse l'orgueil de l'armée, elle trompe l'attente des partisans de l'égalité[...] Bertrand est dans un discrédit total, on l'accuse même d'être républicain il a grande envie de s'en aller, et sa femme bien plus encore ils le disent tout haut et le ministre répond ; il n'ont qu'à partir, Bertrand croit que son honneur le retient ici malgré-lui». Un document intéressant atteste notamment sur la présence d'un bâtiment russe ; commandé par un lieutenant de marine a été signalé sur les 4 heures du jour à 30 milles à peu près [...]». Une lettre adressée au marquis René Eustache d'Osmond dans laquelle Montchenu l'informe de sa situation actuelle ; «Comme vous avez la bonté de faire payer exactement toutes mes traites, il est juste que je vous donne mon état de situation, pour que vous voyez que vous et moi, outrepassons le crédit ouvert par le ministre». Montchenu commente dans une longue note personnelle le traité du 2 août 1815 jugeant que le gouvernement britannique eut accepté une «bien grande responsabilité ainsi en nommant son gouverneur, il fallait l'investir d'un grand pouvoir, c'est ce qu'il a fait, il fallait entre autres lui donner des moyens d'exécution ; son gouvernement l'a fait de manière à rassurer les souverains sur la garde du dépôt qui lui est confié[...]». Une réponse à une lettre du 18 février 1822 laisse le marquis de Montchenu très mécontent de n'avoir aucun avancement dans son grade et sa distinction ouvrant ainsi sa lettre il écrit ; «Je reviens actuellement au grade de lieutenant-général que me dire que les ordonnances s'opposent à ceux qu'il soit fait aucune promotion au grade de lieutenant-général [...] ma position est encore plus favorable, car les journaux m'ont appris depuis quinze jours la mort de quatre lieutenants généraux ; M de Vaubecourt, Dubarrait, Champigni et de Chabot [...] c'est un grade que je vous demande, cette faveur pourrait toute espèce appuyée par six années de souffrances, de privations de bien pénible dont je ne peux expliquer les raisons par écrit, j'ai été constamment les onze derniers mois entre la vie et la mort [...].» Parmi ces notes figurent deux documents de la direction générale du personnel à en-tête du Ministère de la guerre lequel «donne avis à M. Montchenu (fils), sous-lieutenant aux cuirassiers de la Reine que, par ordonnance du 2. de ce moi, le Roi l'a nommé à un emploi de Sous-Lieutenant dans le Régiment de hussards de la Garde Royale». Provenance familiale, au propriétaire actuel par succession.
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