Lot n° 48
Sélection Bibliorare

FOUCHÉ Joseph (1759-1820) homme politique français, ministre de la Police sous le Directoire, le …

Estimation : 900 - 1 000 EUR
Adjudication : 1 170 €
Description
FOUCHÉ Joseph (1759-1820) homme politique français, ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Seconde Restauration. Manuscrit autographe (Paris, s.d. Circa [1799-1804]). 9 pp. ½ in-4. Très intéressant mémoire rédigé sur l'état de la France et sur Bonaparte très probablement à destination du comte de Provence et du comte d'Artois en exil à Londres. Ce mémoire fut rédigé par un envoyé d'un prince français résidant à Londres [comte d'Artois ?] pour connaître la situation en France de façon plus précise durant le Consulat. Il débute par un point assez rapide sur ce qu'il pensait savoir et qui s'avère faux, il poursuit sur différents points comme : la cherté du pain, la figure de Bonaparte, l'homme politique et le général, celle de ses généraux, la situation de l'opposition etc. Il débute par ce constat page 1 «Mes pressentiments sur les résultats de mon voyage à Paris ne me trompaient pas Monseigneur. Mon zèle seul pour le service des Princes [Comte d'Artois et de Provence ?] a pu me déterminer à l'entreprendre ; [...] Vous savez avec quelle défiance, avec quelle réserve j'ai toujours accueilli les renseignements qui arrivent habituellement des agens de nos princes, sur la situation de notre malheureuse patrie. [...]» page 2 «[...] ce que j'ai observé depuis mon arrivée à Paris se trouve conforme au tableau de Paris & de la France que nous nous étions formés à Londres ! A n'en croire que la correspondance habituelle de mes agents, la France était dans un état de crise imminente dont elle ne pouvait sortir que par un mouvement qui devait rarement avec la monarchie tout ce qui de l'ancien ordre des choses pouvait être transporté dans celui-ci. Bonaparte victorieux & pacificateur nous paraissait compromis par l'excès même de sa prospérité. Soutenu pendant la guerre par le prestige et la fortune [...] Les finances de la République nous paraissait toujours la plaie la plus profonde & la plus incurable pour elle. [...]» page 3 la cherté du pain, «des généraux avides d'or, de pouvoir & de gloire [...]». L'auteur poursuit page 4 «Tels étaient nos aperçus sur la situation actuelle des choses en France, Monseigneur. Telles étaient nos espérances. Pourquoi suis-je obligé de détruire la douce illusion que nous nous étions faite, l'illusion qui nous promettait la très prochaine d'une usurpation inouïe, & la restauration de l'antique monarchie. [...]» les pages suivantes détaillent la réalité des faits selon ses observations. Il conclut en expliquant avoir «[...] renouvelé plusieurs des agents chargés de ce service dans l'intérieur de la France. [...] surtout à Paris, que des hommes capables de voir bien [...]» et d'attendre les opportunités de servir au mieux «la cause».
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