Lot n° 240

Charles MOUCHEZ (1867-1911) officier de marine, fils de l’amiral. 48 L.A.S., 1886-1887 et 1890, à sa famille ; environ 225 pages in-8..Intéressante correspondance à ses parents lors de ses navigations..Charles Mouchez entra dans la Marine en...

Estimation : 300 - 400
Adjudication : Invendu
Description
1885. La première série de lettres, qui s’étend du 6 janvier 1886 au 23 juillet 1887, comprend 16 lettres à son père, 12 lettres à sa mère et une lettre à sa sœur Marie. Elle se rapporte à sa scolarité à l’École navale, installée à l’époque sur le Borda en rade de Brest. Il raconte la vie à bord du navire-école : cours, professeurs, examens, notes obtenues, inspections, exercices pratiques (manœuvres, tir au canon ou au fusil) ; mais aussi l’arrivée de navires dans la rade de Brest, les relations familiales, les visites à terre, etc. Mouchez évoque aussi les difficultés qu’il rencontra lors de sa scolarité. Citons cette lettre : « Je reviens de corvette assez fatigué. J’étais gabier de combat de grand perroquet. C’est-à-dire que toute la journée je suis resté en haut dans la mâture à souquer. Nous n’avions avec nous aucun gabier matelot. De telle sorte qu’il a fallu se débrouiller tout seul. J’y suis arrivé assez bien mais ça a été au détriment de la peau de mes mains et de ma tête. Il y avait une jolie brise de NE qui vous coupait la figure et les mains. Ça n’a pas été drôle toute la journée. Enfin j’ai appris quelque chose... » (17 mars 1887, à sa mère)..L’autre série de lettres est écrite du 31 octobre au 23 décembre 1890, de Malte, Alger, Toulon, Salins d’Hyères, lors de croisières en Méditerranée sur le Redoutable, l’Amiral Baudin et la Dague. Elle comprend 10 lettres adressées à son père Ernest Mouchez, et 9 à sa mère. À Malte, il se rend à des réceptions, effectue la visite de la ville et donne une description du port. Le 2 novembre, l’Amiral Baudin appareille pour Alger. Mouchez travaille alors sur le rôle du bord, la répartition de l’équipage aux différents postes (combat, incendie, voie d’eau, inspection, couchage). Il profite de ce séjour (3 -13 novembre), pour rendre visite à son oncle à Chabet El Ameur, en Kabylie. De retour à Toulon, Mouchez s’embarque sur la Dague, un aviso-torpilleur commandé par le capitaine Baudry. Le 10 décembre, le bâtiment quitte Toulon pour effectuer des exercices de lancement de torpilles et revient le soir même. Le lendemain, il appareille avec l’escadre pour effectuer des manœuvres dans la rade des Salins d’Hyères. La nuit tombée, ils font des exercices de tir sur des cibles éclairées par des projecteurs, en utilisant des canons revolver à tir rapide ; ils effectuent aussi des exercices de signaux… Etc.
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