Lot n° 211

Ilarie VORONCA (1903-1945). Poèmes autographes ; et 5 L.A.S. et 1 L.A., 11 mars 1944-30 janvier 1945, à Marius Castellas, et à Toddy ; 15 ff. in-8 ; 8 pages in-8, et 4 pages in-4, une adresse..Brouillons de poèmes, et émouvante correspondance...

Estimation : 800 - 1000
Adjudication : 1 800 €
Description
sur la fin de vie du poète d’origine roumaine..Ensemble de brouillons de poèmes, certains très raturés et corrigés, d’autres mis au net. Nous citons les incipits : « On aurait pu lire sur mon visage »… (brouillon et mise au net), « Ce sera tout à coup dans la ville une rue »…, « Que savaient-ils de moi ces visages de pierre »…, « Peut-être y aura-t-il jusque dans mon âme »…, « Lundi il pensait à Mardi »…, « Oui, je couvrirai de l’oubli »…, « Que pouvaient donc me faire encore vos paroles ? »…, « Lorsque l’ange toucha mon épaule »… (2 versions), « Nos outils se cassèrent contre cette vapeur »…, « Vous qui détournez la conversation quand je me rapproche »…, « Et je verrai soudain les montagnes géantes »…., « Si les canons s’étaient tus »…., « Femme ton corps aussi se recouvre de neige »…, « Comme celui qui est nommé ambassadeur »…, « Comme celui qui oublie qu’on lui a amputé un bras »….Réfugié en province, à Moyzarès, près de Rodez, il fait part de ses soucis de santé et d’argent ; l’imprimerie à Mayenne a été bombardée et il n’a pu sauver qu’une dizaine d’exemplaires de son roman L’Interview (Jean Vigneau, 1944). De retour à Paris en octobre 44, il est toujours malade, sa femme Colomba est hospitalisée, et il survit en faisant des émissions en roumain à la radio, « ce qui est assez ennuyeux pour moi car je risque de perdre le peu de français que j’ai appris en vingt ans de vie mouvementée. […] J’ai commencé par éditer moi-même un petit roman pour enfants (Henrika) » mais il a dû emprunter… [Au bout du désespoir, il se donne la mort le 9 avril 1946.].On joint divers tapuscrits de proses, avec quelques corrections ; l’édition originale de Dîner chez Jeanne Coppel (PAB, 1952) orné de collages originaux et signé par Jeanne Coppel (n° 31/35) ; divers papiers (sa carte d’identité, sa carte de membre de la Société des Gens de lettres), des lettres de son frère et de l’institutrice de Moyzarès à Jeanne Coppel et son mari une carte de visite a.s. de sa femme, et des coupures de presse… Plus le tapuscrit de Petite Histoire de mes rêves de Jacques Borel (34 p. in-4).
Partager