Lot n° 53

Marie d’AGOULT (1805-1876). 2 L.A.S. (l’une signée M), Divonne les Bains (Ain) 15 janvier 1871, 11 septembre [1871], à Louis Tribert ; 4 et 2 pages in-8, enveloppe..Tribert est prisonnier à Neisse, en Silésie, Marie d’Agoult lui écrit...

Estimation : 500 - 700
Adjudication : 700 €
Description
régulièrement et aimerait aller le voir. Louis de Ronchaud est « tout attristé » de cette captivité. Puis elle lui donne « q.q. nouvelles privées : Moi (toujours moi en première ligne), santé parfaite » et parle des personnes qu’elle fréquente à Divonne. « Le grand Jules du Jura continue de protester par lettres contre nos dictateurs ». Elle lui a envoyé des numéros du Journal de Genève. « On est dans cette place, fort bien informés et bien pensant, à la mode de Berlin »....« Je n’avais pas lu sans une certaine angoisse la liste des désastres ! c’est bien ennuyeux de n’être jamais en sécurité dans ce bas-monde ! ». Elle lui demande des éclaircissements sur l’histoire V.R. Elle a apprécié l’article de Littré, « l’un de ses meilleurs », et parle de Mme Lagardie « qui exécute Madame George Sand en attendant qu’elle exécute Madame Daniel Stern ! Le fait est que ces derniers romans érotiques et mystiques sont bien déplaisants ». Elle ne sait rien des changements ministériels et croit à l’alliance prussienne. Puis elle évoque la vie à Divonne : « la musique que vous savez à l’extrémité du village, du côté par où vous arrivâtes. L’oiseau à l’autre extrémité du côté de Ravelloles. Entre deux, le populaire, la bourgeoisie encrinolisée, et la Comtesse... l’Impératrice, disait-on. Les jardins du chateau ouverts au public, des gâteaux, du vin blanc à bouche que veux-tu ? » ; brouille entre le préfet et le conseil-général....On joint une L.A.S., 20 mai 1866, au docteur Bertrand, médecin inspecteur des eaux (2 pages in-8, enveloppe). C’est Louis Tribert, porteur de cette lettre, qui est chargé de rapporter des nouvelles et de lui dire « si vous avez guéri la dame de Rheims (mélancolique). Quant à moi, je suis peut-être trop guérie, puisque je n’ai plus de prétexte pour aller à Schlangenbad »... Plus un tiré à part sur la corresp. Agoult-Tribert.
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