Lot n° 472

L’INTERMÈDE Littéraire, sportif et musical : Journal des Prisonniers Français du Camp de …

Estimation : 1 000 - 1 200 EUR
Adjudication : Invendu
Description
L’INTERMÈDE Littéraire, sportif et musical : Journal des Prisonniers Français du Camp de Würzburg N° 1, 23 janvier 1916-n° 85, 21 novembre 1918. Le n° 85 annonce l’arrêt de la publication. Le n° 15 (16 juillet 1916) a été interdit : il a été remplacé par un n° 15 bis daté du 19 juillet. La suspension entre le 2 avril 1917 et le 6 octobre 1917 est expliquée dans le n° 48 : de nombreux départs du camp (dont Pierre Saint-Lanne qui est parti à Constance). C’est l’exemplaire de Pierre Saint-Lanne avec sa signature en 1ère page du 1er volume et son étiquette imprimée, collée au dos de chaque volume. Directeur littéraire : Pierre Saint-Lanne, Directeur sportif : André-Gérard Marchant. Textes de Maurice Béguin, Jean-Paul Berty, Henri Borel, G. Boulard, William Clochard, Sergent Combes, René Duchemin, Septime Gorceix, Claude Pellegrin, François Pellegrin, André Pons, Pierre Saint-Lanne, Charles Soulas. Collection complète. 5 vol. in-8 reliés sous emboîtage. Joint : – 11 pages extraites de la revue Les Archives de la Grande Guerre contenant sous la signature de Septime Gorceix un article intitulé : « L’Intermède, journal d’un camp de prisonniers en Allemagne. » C’est l’histoire du journal et en particulier du n° 15 interdit ; – Le manuscrit de « À nos morts », signé Sergent Combes, publié dans les n° 3 et 4 ; – 3 programmes de récréations données au camp de Würzburg en 1916 ; – 1 programme de l’Orchestre symphonique des Internés alliés donné à Vevey le 18 septembre 1917 ; – 2 croquis humoristiques de guerre, signés Dunand ; – 1 coupure du Mercure de France (1er octobre 1916) signalant L’Intermède ; – les n° 34 à 47 en double, reliés en 1 volume. Dans la revue Les Archives de la Grande Guerre, Septime Gorceix présente ainsi L’Intermède : « Une des plus singulières manifestations de la vie des camps en Allemagne, fut l’éclosion de journaux rédigés en français par les prisonniers. Envoyés dans les pays neutres et en France, ces feuillets d’exil pouvaient présenter la captivité sous un aspect souriant et servir de témoignage contre la campagne menée par la presse de l’Entente. Ce fut certainement en vue de cette action de propagande que le Gouvernement Allemand autorisa leur publication. Mais le piège était vraiment trop grossier. Les prisonniers français, malgré les efforts de la Censure, surent défendre leur indépendance de pensée et de sentiment. Un des journaux accueillis avec la plus grande sympathie par les familles françaises et la presse parisienne fut l’Intermède, journal hebdomadaire du Camp de prisonniers de Galgenberg, à Würzburg, en Bavière, qui, sous le format d’une revue, parut, avec quelques interruptions, du 23 janvier 1916 jusqu’à l’armistice. […] »
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