Lot n° 214

MONTGOLFIER Joseph-Michel de (1740-1810) MANUSCRIT autographe avec DESSIN, [1784] ; 2 pages d'un …

Estimation : 7 000 - 8 000 EUR
Adjudication : 10 140 €
Description
MONTGOLFIER Joseph-Michel de (1740-1810) MANUSCRIT autographe avec DESSIN, [1784] ; 2 pages d'un feuillet in-4 monté sur onglet avec un portrait gravé dans une reliure en maroquin noir par Alix, étui. Superbe et rare manuscrit autographe sur le principe et la conception du parachute rédigé par le célèbre inventeur de l'aérostat. Manuscrit de premier jet, surchargé de corrections, avec une note marginale du fils Montgolfier : «Cet écrit de Joseph Montgolfier, mon père, n'étant qu'un canevas n'avait pas été revêtu de sa signature». [Ayant inventé le ballon à air chaud (1783), Montgolfier s'intéressa à la mise au point du parachute [il se livra à cinq essais réussis, en lançant un mouton de la plus haute tour du palais des Papes en Avignon en 1784 (Gillispie, p. 155 - 158) ; le premier saut humain ne fut effectué qu'en 1797, par André-Jacques Garnerin). ] «Un corps en repos ne peut aquerir de mouvement que au dépant de celuy qui en estant pourvu le luy communique. Ainsi si le parachute [...] renferme 4 quintaux d'air il est visible que cette masse d'air ne peut estre déplacée pour ariver sur la terre que au dépand de la force qui atire [...] en consequance ils doivent employer dans leurs chute trois fois plus de temps que si ils tombaient librement mais cette chute quoyque 3 fois plus lente ne laise pas d'avoir en proportion la mesme progression de vitesse que si elle estait libre ce qui nous donne un moyen de diminuer le choc de lhome contre la terre [...] Il est visible que lorsque le parachute descent l'air qu'il contient passe au travers des mailles du filet et donne une direction horizontale au dit parachute laquelle est oposée à son ouverture en consequance il reçoit à chaques instants de nouvel air en repos auquel il comunique le mouvement vertical et pert par ce moyen une bien plus grande quantité de la somme du sien. Au reste rien de plus aisé que la construction de cette machine elle consiste en un demy globe de 12 pieds de rayon fait en etoffes de soye. Cent aulnes suffisent pour sa construction. De chaque fuseau de ce demy globe se prolonge une petite corde de soye que nous nomerons cordes de suspantion lesquelles viennent touttes aboutir autour du cercle superieur d'une corbeille d'osier dont le fond est bien rembourré en dedans et en dehors avec du crain de matelasier. Les cordes doivent partir de l'embouchure du parachute»... Etc. Montgolfier dessine le parachute, avec des légendes explicatives.
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