Lot n° 160

RACINE Louis (1692 - 1763) 19 L.A.S. «Racine», Soissons et Paris 1744 - 1757, à René CHEVAYE …

Estimation : 4 000 - 5 000 EUR
Adjudication : 3 900 €
Description
RACINE Louis (1692 - 1763) 19 L.A.S. «Racine», Soissons et Paris 1744 - 1757, à René CHEVAYE à Nantes ou Clisson ; 51 pages in-4, adresses avec cachets de cire aux armes(défauts à quelques lettres), montées sur onglets sur cartes fortes ; le tout relié en un volume in-4 demi-maroquin grenat à coins avec filets dorés, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches dorées (Marot-Rodde). Belle correspondance littéraire. René CHEVAYE (1698 - 1766) était auditeur des comptes de Bretagne à Nantes, mais aussi poète, cultivant notamment la poésie latine. Cette correspondance a été savamment publiée en 1858 par Dugast-Matifeux : Correspondance littéraire inédite de Louis Racine avec René Chevaye, de Nantes... (Paris, Potier / Nantes, Petitpas, 1858) ; sur les 36 lettres publiées, seules 19 ont été ici conservées ; les autres étaient déjà alors «dans un tel état de moisissure» que la transcription en a été difficile ; nous avons ici les lettres VII, IX et X, XII, XIV à XVI, xviii à XXV, XXVIII et XXIX, et XXXVIII. Nous ne pouvons donner qu'un rapide aperçu d contenu de ces lettres, où Racine commente ses propres oeuvres, donne des nouvelles de la république des lettres, parle de son père, etc. 1744. 3 février, Racine parle de ses OEuvres, et notamment de son Ode sur la Paix, de POPE, du parti Janséniste, de Jean-Baptiste ROUSSEAU... 8 mars, sur son poème de la Religion, l'Anti-Lucrèce du cardinal de Polignac, BOILEAU, SCALIGER... 26 mai, sur TITON DU TILLET. 3 juillet, sur son portrait gravé, les vers de l'abbé de BERNIS, l'Abrégé de l'histoire de Port-Royal de son père... 17 septembre, sur la lecture de ses vers par Louis XV. 28 septembre, sur la visite que lui a faite le Dauphin...15 octobre, sur le passage de la Reine à Soissons ; sur son père : «Ma main seroit sacrilége, si elle osoit changer un vers de mon père. Je suis, outre cela, bien éloigné de penser comme vous, et je crois que certaines hardiesses qu'on trouve dans ses expressions ne sont point des licences ni des fautes de sa part, mais des tours heureux qu'il a inventés. Personne n'a mieux connu que lui le génie de la langue»... 27 décembre, il prépare une nouvelle édition de ses OEuvres et commente une traduction latine de ses poèmes... 1745. 17 janvier, au sujet des poèmes sur la convalescence du Roi ; sur les sermons de MASSILLON... 26 avril, sur les corrections qu'il fait à ses poèmes, et le mariage du Dauphin... 28 juin, la préparation de la nouvelle édition de la Religion, qu'on traduit en vers italiens ; il ne fera pas de poème sur Fontenoy : «Je ne sais point chanter les combats»... ; sur l'abbé PLUCHE... 30 août, sur VOLTAIRE, la Princesse de Navarre et son poème de Fontenoy ; la prochaine entrée triomphale de LOUIS XV... 11 novembre, sur son édition accompagnée de la traduction de Chevaye ; les Jésuites et le P. Porée... 17 mai 1747, sur «la poésie des Hébreux»... 26 février 1748, sur sa vie à Paris, les traductions de Tite-Live, l'édition de la Vie de son père, la traduction italienne de la Religion... 10 mars 1757, au sujet du poème de Santeuil sur les jardins... Etc.
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