ADER Nordmann. Paris. MANUSCRITS ANCIENS - LIVRES ANCIENS et MODERNES. MARDI 15 NOVEMBRE 2022 à 14h00. Vente Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris. Vous pouvez enchérir via la plateforme DROUOT LIVE (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION avant mardi 15 novembre à 12h00. Contact pour renseignement : Responsable de la vente à l’étude téléphone : Élodie DELABALLE – Tel : 33 (0) 1 78 91 10 16 – E-Mail : elodie.delaballe@ader-paris.fr

Mardi 15 novembre 2022

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SACHS (Maurice). Abracadabra. Roman. Paris : Gallimard, [1952]. — In-8, 186 x 119 : 228 pp., (2 …

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : Invendu
Description
SACHS (Maurice).
Abracadabra. Roman.
Paris : Gallimard, [1952]. — In-8, 186 x 119 : 228 pp., (2 ff. dernier blanc), couverture imprimée. Broché.

Édition originale.

UN DES SOIXANTE-CINQ EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR VÉLIN PUR FIL DES PAPETERIES LAFUMA-NAVARRE, seul tirage sur grand papier.

Exemplaire parfaitement conservé, enrichi d’une très belle lettre autographe signée de l’auteur, quatre pages in-12, datée de mars 1940 sur papier en-tête de l’hôtel Vouillemont à Paris et adressée à sa grand-mère qu’il appelle « Mon chéri ». Sachs vient d’arriver à Paris et prévient sa grand-mère qu’il va s’occuper de son arriéré d’impôts. Il écrit sur ses projets parisiens et littéraires, notamment sur son roman Abracadabra dont il débute la rédaction :

« Mon roman qui s’appelle Abracadabra est l’histoire d’un jeune garçon riche qui s’ennuie. Le nain Grain-de-Sel qui est fée vient le voir et pour le distraire le conduit à Joconde, capitale des fées où les fées et les hommes vivent ensemble. Cela n’amuse guère le jeune Daniel que la richesse a abêti. Même une belle jeune fille qu’on lui montre ne l’émeut pas. Le nain dépité le reconduit à Paris et suscite une grue qui le ruine. À travers la pauvreté le jeune niais commence à prendre de l’intelligence. Peu à peu la vie se revalorise quand enfin il comprend que la femme qu’il aimait et qui l’a ruiné était le double féérique de la Belle-au-Château-Dormant il la retrouve et l’emporte. Il a compris le sens profond de la vie. C’est mêlé de quantité d’aventures magiques et merveilleuses. »

Il poursuit en parlant de Vichy où sa grand-mère se trouve : « Mon ami Alquié qui y va tous les ans pour faire l’amour avec les dames qui font la cure et s’ennuient me dit que c’est un paradis de l’aventure. » Il termine sa lettre en écrivant :
« Je t’embrasse // ton grand père // Maurice. »
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