Lot n° 128

MONTESQUIOU (Robert de). Les Chauves-souris. Clairs-obscurs. Paris : G. Richard, 1893. — In-4, …

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : 1 250 €
Description
MONTESQUIOU (Robert de).
Les Chauves-souris. Clairs-obscurs.
Paris : G. Richard, 1893. — In-4, 242 x 188 : (2 ff.), 493 pp., (1 f.), couverture illustrée. Veau havane, dos et plats entièrement recouverts d›un décor pyrogravé et peint à l›encre brune et semés d›étoiles argentées, dos lisse, bordures intérieures ornées d’une succession d›étoiles argentées, tête dorée, non rogné, couverture conservée (A. Meyer).

Édition de luxe, en partie originale, dans laquelle trois poèmes paraissent pour la première fois.
Parue un an après la première, elle est illustrée d’un frontispice, de deux compositions sur la couverture et d’un cul-de-lampe, réalisés par Whistler, Forain, Gandara et Yamamoto.

Tirage limité à 300 exemplaires numérotés ; un des 250 sur vélin.

Remarquable et curieuse reliure parlante de l’époque d’Alexandre Meyer, ornée sur les plats et le dos de grandes compositions originales et fantastiques signées et pyrogravées par Edgard Vial.

L’exemplaire est en outre enrichi d’une lettre autographe de la marquise de Casa Fuerte, dédicataire de l’ouvrage, 3 pages in-16, datant d’avril ou mai 1898, adressée à Henri Monod (1843-1911), préfet du Finistère et du Calvados, directeur de l’Assistance publique et bibliophile. Elle a été reliée en regard du feuillet de dédicace. Cette dernière indique : « A L.T.B.F.A.F.B.C. Personne Sidérale. » Monod, dans une note au crayon signée en bas de page, donne cette précision : « La Très Belle Flavie Amélie Filomène Balsorano Casa-Fuerte (Cette lecture me fut révélée par celle qu’elle masque, le 29 mars 1898, jour où elle m’avait fait l’honneur de dîner chez moi. Je lui montrai ce livre, que j’aimais, non pour lui en faire admirer la reliure, mais pour lui montrer l’essai, assez malheureux, d’approprier une reliure au sujet de l’ouvrage. Elle s’écria : “mais c’est à moi qu’il est dédié, ce livre-là”! »

En plus de cette note, Monod a chargé de notes et corrections plusieurs des poèmes du recueil.

Quelques frottements d’usage à la reliure, touchant parfois le décor pyrogravé.
Provenance : Henri Monod, avec notes autographes.
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