Lot n° 140

EINSTEIN Albert (1879-1955) — L.A.S. «A. Einstein », 2.VI.1936, à Rudi MANDL ; 3 pages in-4 (un peu froissées, marques de plis avec petites fentes) ; en allemand.

Estimation : 5 000 - 7 000 €
Adjudication : 52 000 €
Description
Importante lettre scientifique, avec calculs et équations, sur la théorie de la lentille gravitationnelle et la déviation de la lumière dans le champ gravitationnel.

C’est en 1936 que Rudi W. MANDL, jeune tchécoslovaque réfugié aux États-Unis, où il gagnait sa vie comme plongeur dans un restaurant, a contacté Einstein pour lui suggérer que la gravité déforme la lumière comme une lentille. Ce sera le début d’un surprenant échange scientifique, dont Einstein tirera la matière de son article « Lens-Like Action of a Star by the Deviation of Light in the Gravitational Field » (Science, 1936), où il rend hommage au rôle de Mandl. Einstein remercie d’abord Mandl de l’envoi d’œufs peints qui ont intéressé sa fille sculptrice (Bildhauerin). Puis il livre, avec force calculs et équations, et un graphique en marge, ses secondes réflexions sur la lentille gravitationnelle, en réponse à de nouveaux arguments de Mandl à l’appui de sa théorie. Partant de son graphique, il pose une équation avec la déviation de la lumière à la surface de l’étoile, et le rayon stellaire de l’étoile déviatrice : « Σo Lichtablenkung an der Sternoberfläche Δo Sternradius des ablenkenden Sterns » Ce qui donne une équation quadratique… Au terme de ses calculs, Einstein conclut que b doit toujours être très grand devant les rayons des étoiles, sinon la formation d’ombres rendrait tout le calcul illusoire…

« Dies ist eine quadratische Gleichung für Δ. Ich setze zur Abkürzung [Gleichungen…] Es gibt zwei Wurzeln diser Gleichung für Δ, eine positive Δ1 und eine negative Δ2 (entsprechend dem Falle, dass das Licht auf der andern Seite des Sternes abgelenkt wird. Im Falle x = 0 sicht man einer Krei, dessen Radius Δ gleich ist [Gleichung] Der Sehwinkel ist dann [Gleichungen] Berechnung der Intensität. Aus der quadratischen Gleichung folgt für die beiden Wurzeln [Gleichungen] Lässt man x um dx wachsen (dx>0), so entsprechen dem gewisse Zuwachse dΔ1 und dΔ2 . dΔ1 ist positiv. Der Betrag von dΔ2 ist zwar negativ, des aber Δ2 an sich negativ ist, so ist dΔ2 positiv. Denkt man um die Zentrale mit x einen Kreis gezogen, so erhält dessen Peripherie das Licht von zwei Kreisen am ablenkenden Stern her, deren Radien Δ1 und (–Δ2 ) sind. Ein Kreisring zwischen den Kreisen vom Radius x und x+dx erhält Licht von zwei Kreisringen, welche durch die Radien […] charakterisiert sind. […] Das Sonderbare ist, dass V mit a zunimmt wie Va (bei grossem b) Natürlich muss b immer sehr gross sein gegen die Sternradien, da sonst die Schattenbildung die ganze Rechnung illusorisch macht »….
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