Lot n° 54

JANSSONIUS (JOHANNES) (1588-1664) — Nouvel Atlas ou Théâtre du Monde Comprenant les tables et descriptions de toutes les régions du monde universel. Amsterdam, Jan Jansson, 1652, 1656, 1657. — 6 volumes in-folio.

Estimation : 40 000 - 50 000 €
Adjudication : 133 952 €
Description
Plein vélin doré à recouvrement de l’époque, plats ornés d’un double encadrement de filets dorés avec larges fers dorés en écoinçons et grand motif doré au centre, dos orné, tranches dorées, traces de lacets.
Dimensions : 500 x 325 mm
Volume I, Première et seconde partie : 2 frontispices, (6) ff., 246 pp., (1) f. 23 et 78 planches.
Volume II, Première et seconde partie : 2 frontispices, 250 pp., (1) f., 68 et 40 planches.
Volume III, 1 frontispice, 306 pp., (1) f. et 103 planches.
Volume IV, 1 frontispice, (2) ff., 380 pp., 46 pp., (1) f. et 56 planches.
Volume V, 1 frontispice, (1) f., 294 pp., (1) f. et 23 planches.
Volume VI, 1 frontispice, (1) f., 314 pp., (1) f. et 61 planches.

Soit : 8 frontispices avec rehauts d’or et 452 cartes gravées sur cuivre sur double page, montées sur onglets, le tout en coloris de l’époque. Un des fleurons du siècle d’or de la cartographie des Pays-Bas, magnifique exemplaire, complet, dans sa reliure en vélin doré de l’éditeur, ayant appartenu à Montesquieu.
Le « Nouvel Atlas » est l’œuvre de plusieurs générations de cartographes qui ont pour noms Mercator, Ortelius, Jodocus Hondius. 8 frontispices avec rehauts d’or et 452 cartes gravées sur double page, montées sur onglet, le tout en coloris de l’époque. Le Nouvel Altlas est l’œuvre de plusieurs générations de cartographes qui ont pour noms Mercator, Ortelius, Jodocus Hondius. Ce dernier, fondateur de la dynastie, avait fait l’acquisition des cuivres de Mercator. Monumental atlas universel, l’ouvrage relève de l’association des deux beaux-frères Henri Hondius et Jan Jansson, pour mieux contrer le concurrent J. Blaeu. Par un travail constant d’enrichissement et de mise à jour, ils sont parvenus à dresser des cartes des plus complètes, quitte à exploiter sans vergogne les informations prodiguées par leur rival. Viennent s’ajouter au corpus des quatre premiers tomes, un cinquième volume pour l’atlas maritime ou nautique, et en 1657, le sixième et dernier volume : l’atlas historique pour l’Antiquité. Ainsi retravaillé et enrichi, le Nouvel Atlas de Jansson devint le prototype de l’Atlas Major. Gravée en taille-douce, chaque planche est enluminée à la main, formant ces tableautins encadrés des « chambres d’apparat » ou du cabinet du Géographe de Vermeer, car les cartes se débitaient aussi à l’unité. La beauté du présent recueil est encore rehaussée par un coloris soigné. Quelques défauts d’usage à la reliure.


PROVENANCE
Château de la Brède. Bien qu’il ne figure ni au catalogue de la vente de 1926, ni parmi les 3000 volumes du catalogue manuscrit dressé par les soins de Montesquieu, il aurait appartenu à ce dernier, comme l’indique une marque en guise d’ex-libris manuscrit assez singulière. On sait que l’auteur de l’Esprit de lois avait pour habitude de tracer à la plume le contour de ses lunettes rondes. Une des marges en porte le témoignage ici, au tome V, p.111.


RÉFÉRENCES
Koeman, Atlantes Neerlandici II, 1969, Me 114-116, 159, 173A, 179. - La Cartographie hollandaise, B.R., 1971, n° 23-24.
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