Lot n° 145

COQUIOT (G.).

Estimation : 6000 - 8000
Adjudication : Invendu
Description
La Terre frottée d’ail. Avec 101 dessins inédits de Raoul Dufy. P., Delpeuch, 1925. In-4, maroq. bleu marine, plats décorés d’un mouvement de fil. dorés courbes et droits entre lesquels s’inscrivent des parties mosaïquées de veau bleu, jaune, vert et orangé, rappel du même décor au dos, doubl. et gardes de veau orangé, tr. dor. sur témoins, couv. impr. et dos cons., étui à chemise bordée de maroq. (P.-L. Martin).
TIRAGE RÉIMPOSÉ À 116 EXEMPLAIRES (papier vélin d’Arches, numéroté).
L’un des plus beaux livres illustrés par Raoul Dufy : 101 dessins semés dans le texte à pleine page ou hors texte sur double page.
EXEMPLAIRE HORS COMMERCE, SUR VIEUX JAPON, RÉSERVÉ À L’ÉDITEUR et justifié au crayon « H.C. A D (Delpeuch) ». Il n’a été tiré sur ce magnifique papier que trois ou quatre exemplaires. Il porte une DÉDICACE SIGNÉE de l’auteur sur le faux-titre, de plusieurs lignes.
On a joint :
1) Deux très beaux dessins originaux de Dufy, signés, exécutés pour illustrer le chapitre « Marseille », l’un au crayon (Marchande de poissons dans une rue du Vieux Port), l’autre à la plume (Deux femmes de maison close), tous deux au format du livre et non reproduits dans l’ouvrage.
2) Une lithographie originale de Dufy : Portrait de Gustave Coquiot, tirée seulement à quelques épreuves d’essai, signée.
3) Un autre portrait de l’auteur, bois original de Frans Maserell, épreuve sur japon, signée par l’artiste et dédicacée par Coquiot.
4) Le tirage à part sur chine volant de 59 dessins du livre, quelques-uns sur double page (il n’est pas connu de tirage d’exemplaire avec suite).
5) Une savoureuse L. a. s. de Dufy (Marseille, Sept. 1925, 12 pp. in-8 avec envel.) adressée à G. Coquiot et entièrement relative à ses péripéties pour saisir sur le vif les planches de l’ouvrage.
6) Une autre lettre de l’artiste au même (Nice, 26 oct. 1925) 4pp. in-8, avec env.), également relative à l’ouvrage : « …Je suis heureux d’avoir bien mené cette entreprise et à votre satisfaction. J’étais toujours inquiet de me maintenir sur le ton de mon bon départ d’Arles… Je crois que votre livre sera beau et surprendra même car il est d’une formule originale qui est notre invention…une chose sur laquelle j’insiste particulièrement c’est la grandeur des dessins dépassant largement la justification du texte et surtout pour l’édition de luxe. Le rapetissement leur fait perdre leur couleur et c’est cela qu’il faut surtout conserver car le trait ne sert qu’à exprimer la lumière qui dessine les formes et quand on diminue la surface de blanc on enlève la lumière et le dessin perd sa valeur plastique. Ceux qui parlerons de mon graphisme à ce propos n’y connaissent rien, oui le moyen est graphique mais le résultat est plastique et pictural et c’est ce qu’il faut démontrer dans la grande édition…».
7) Une L. a. s. de Dufy (14 Janv. 1926, Golfe Juan, 2 pp. in-4). L’artiste remercie son correspondant de ses éloges sur l’ouvrage qui vient de paraître, puis il propose pour l’exposition qu’il organise au Palais de Marbre les portraits de Coquiot et de Roger Allard. Il termine en évoquant la vue du Golfe-Juan tel qu’il l’a si souvent traduit par le dessin : « J’aurais du plaisir à te revoir sur la terrasse de Beau Site au Golfe-Juan d’où on voit la mer et les montagnes de dessous un grand pin maritime et au milieu des orangers… ».
8) Deux lettres ou articles autographes de G. Coquiot, une lettre de l’éditeur adressée à l’auteur et relative à l’ouvrage, un article manuscrit d’A. Fauchois (sur « La Terre frottée d’Ail », 3 pp.in-4), le prospectus du livre, etc…
PRÉCIEUX EXEMPLAIRE UNIQUE, DANS UNE SUPERBE RELIURE DÉCORÉE DE P.-L. MARTIN.
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