Lot n° 52

COCTEAU JEAN (1889-1963). 9 MANUSCRITS autographes, [Monologues et chansons, 1940 ?] ; 21 pages …

Estimation : 2 000 - 3 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
COCTEAU JEAN (1889-1963). 9 MANUSCRITS autographes, [Monologues et chansons, 1940 ?] ; 21 pages in-4.
Important ensemble de chansons et monologues écrits pour Jean Marais.
On pense que ces textes ont été écrits en partie dans l'été 1940, à Perpignan où l'exode a mené Cocteau, et où Jean Marais, démobilisé, est venu le rejoindre. Ces monologues et chansons ont été recueillis dans le Théâtre de poche (Paul Morihien, 1949), et repris dans le Théâtre complet de la Bibliothèque de la Pléiade, auquel nous renvoyons. Jean Marais a enregistré quelques-unes de ces chansons en 1965.
Le menteur (5 pages in-4, Pl. 1344), monologue où Cocteau développe le thème qui lui est cher du paradoxe du menteur.
Ce texte fut dit à la radio par Jean Marais avec un accompagnement musical de Jean
Wiener. «Je voudrais dire la vérité. J'aime la vérité. Mais elle ne m'aime pas. [...] Suis-je un menteur ? Je vous le demande ? Je suis plutôt un mensonge. Un mensonge qui dit toujours la vérité». Suit un quatrain (après un sizain biffé) non retenu dans la version publiée.
La farce du château (3 pages in-4 et 1 page in-fol., Pl. 1351). «J'ai la manie des mystifications et des farces»... Monologue d'un précepteur qui, pour faire une farce, se déguise en fantôme, ainsi que ses élèves, qui découvrent leur mère allant retrouver son amant. La dernière page, au crayon, un peu fendue, utilise une page d'album portant au dos un dessin.
[L'assassin] (5 pages in-4, Pl. 1354), monologue en vers, dans une version plus longue que celle publiée (voir Pl. 1825), avec ratures et corrections. Confession d'un assassin qu'on ne croit pas : «Il est des gens nourris de songes / Et qui souffrent d'avoir trop lu / Moi j'ai trop fait de mensonges /
Mon drame est qu'on ne me croit plus»...
Chanson parlée (1 page in-4, Pl. 1355), manuscrit de travail de cette chanson avec ratures et corrections, en 9 quatrains numérotés (8 dans la version publiée, le 9e inédit). «Il y a des paroles / Qui valent des chansons / Parole et chanson volent /
Chacune à leur façon»...
La gamme (1 page in-4, Pl. 1357), 14 vers, avec ratures et corrections. «Vous me tournez le dos madame - do-do-do-do»... (Tapuscrit joint).
Mon pays (1 page in-4, Pl. 1358), 7 cinquains et un quatrain final, avec 5 strophes biffées.
«Il est un pays où l'on s'aime / Et où personne n'est méchant»...
Les veuves (1 page in-4, Pl. 1359), 7 strophes numérotées ; le manuscrit est très raturé et corrigé. «Quand on descend le fleuve / Le fleuve, le fleuve / On rencontre des veuves»...
Les îles marquises (2 pages in-4, Pl.
1365). «Le français, né marquis inventa les marquises. / Aux îles marquises / Même les maisons / Portent des marquises»...
Chansonnette (1 page in-4, Pl. 1368), 22 vers, avec quelques ratures et corrections. «Un oeil qui vole / C'est un oiseau»...
Plus le manuscrit copié par Jean Marais du monologue Lis ton journal (4 pages in-4, Pl. 1350).
Provenance : Carole WEISWEILLER.
On joint : Léone (Gallimard, 1945) ; grand in-8 à l'italienne, cartonnage de l'éditeur.Édition originale, un des 35 exemplaires de tête sur papier d'Annam (n° 6), accompagné de deux suites, l'une en noire, l'autre en sanguine, des deux lithographies hors texte de Jean Cocteau.
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