Lot n° 245

WAGNER Richard (1813 - 1883)L.A.S. «Richard Wagner», Dresde 18 juillet 1843, à Josef TICHATSCHEK à Breslau ; 1 page et demie in-4, adresse (légères fentes aux plis) ; en allemand. Belle lettre au ténor, créateur de Rienzi. [Le ténor Josef...

Estimation : 2000 - 2500
Adjudication : 3 640 €
Description
TICHATSCHEK (1807-1886), ami de Wagner, créa à Dresde les rôles-titres de Rienzi (21 octobre 1842) et de Tannhäuser (19 octobre 1845) ; on a dit qu'il était le prototype du Heldentenor wagnérien. Il lui souhaite bonne chance pour ses grands succès à Breslau. Il se plaint de Moriani [le ténor Napoleone MORIANI (1808-1878)], un maudit type, dont il attendait mieux, d'après les commérages. Il a failli éclater de rire en l'entendant en répétition chanter les mêmes staccatos que Rubini et Duprez ; il a en vain attendu le “gros son plein” dont on lui avait parlé ! C'est tout pressé et serré ! «Das ist ein verf[uchter] Kerl, von dem ich mir, dem Gerede nach, doch noch etwas anderes erwartet hatte! Als ich ihn in der Probe dieselben Staccatos machen hörte, die ich Ihnen von Rubini und Duprez vorgemacht habe, mußte ich fast laut lachen; aber vergebens habe ich immer auf den “vollen dicken Ton” gewartet, von dem mir immer gesagt worden war! Das ist ja alles gepreßt und gequetscht!» Dix Morianis ne vaudront pas le cher Rienzi : «Mein teurer Rienzi, Ehre Ihnen! Zehn Morianis machen es Ihnen noch nicht nach!» Wagner est donc tout heureux de partir en vacances pour Teplitz, en espérant qu'à son retour la tempête italienne se sera calmée : «Wenn ich dann zurückkomme wird sich hoff entlich das italienische Ungewitter gelegt haben»... WBV (Wagner Briefverzeichnis), n° 347.
WAGNER Richard (1813 - 1883)L.A.S. «Richard Wagner», Dresde 18 juillet 1843, à Josef TICHATSCHEK à Breslau ; 1 page et demie in-4, adresse (légères fentes aux plis) ; en allemand. Belle lettre au ténor, créateur de Rienzi. [Le ténor Josef TICHATSCHEK (1807-1886), ami de Wagner, créa à Dresde les rôles-titres de Rienzi (21 octobre 1842) et de Tannhäuser (19 octobre 1845) ; on a dit qu'il était le prototype du Heldentenor wagnérien. Il lui souhaite bonne chance pour ses grands succès à Breslau. Il se plaint de Moriani [le ténor Napoleone MORIANI (1808-1878)], un maudit type, dont il attendait mieux, d'après les commérages. Il a failli éclater de rire en l'entendant en répétition chanter les mêmes staccatos que Rubini et Duprez ; il a en vain attendu le “gros son plein” dont on lui avait parlé ! C'est tout pressé et serré ! «Das ist ein verf[uchter] Kerl, von dem ich mir, dem Gerede nach, doch noch etwas anderes erwartet hatte! Als ich ihn in der Probe dieselben Staccatos machen hörte, die ich Ihnen von Rubini und Duprez vorgemacht habe, mußte ich fast laut lachen; aber vergebens habe ich immer auf den “vollen dicken Ton” gewartet, von dem mir immer gesagt worden war! Das ist ja alles gepreßt und gequetscht!» Dix Morianis ne vaudront pas le cher Rienzi : «Mein teurer Rienzi, Ehre Ihnen! Zehn Morianis machen es Ihnen noch nicht nach!» Wagner est donc tout heureux de partir en vacances pour Teplitz, en espérant qu'à son retour la tempête italienne se sera calmée : «Wenn ich dann zurückkomme wird sich hoff entlich das italienische Ungewitter gelegt haben»... WBV (Wagner Briefverzeichnis), n° 347.
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