feuille à 12 portées, écrite au recto seul de diverses encres brunes, porte un fi ligrane répertorié par Alan Tyson dans son WasserzeichenKatalog sous le n° 95 (Neue Mozart Ausgabe X/33/2, p.44-45). La page a été répertoriée par Ulrich Konrad (NMA X/30/3, Skizzen, p. 46) sous la référence Skb 1788b [KV6 626b/2 ; voir aussi Ulrich Konrad, Mozarts Schaff ensweise (Göttingen, 1992), pp. 187-188 et 333. En haut de la page de 12 portées, Mozart a noté, sous le titre Overture, 4 mesures de deux parties de cors «2 Corni in B alti», avec l'indication Presto (l'œuvre n'a pas été identifi ée ; il s'agit probablement d'un thème copié d'après une partition d'un autre compositeur ; d'où la mention «Pag. I» ). Au-dessous, occupant les portées 2 à 5 et 6 à 9, l'exposition d'une fugue à 4 parties, en ut [K 626b/2], occupant 28 mesures, avec les quatre entrées du sujet (sans le contresujet), proche du matériel thématique du Final de la Symphonie Jupiter (K 551), dont le manuscrit est sur le même papier que cette feuille. Sur les portées 6 à 9, Mozart a ensuite noté l'esquisse du thème (sans les paroles) du canon à 4 voix «Bona nox ! bist a rechta Ox» (K 561), avec des ratures et corrections Sur les portées 10 à 12, Mozart a noté l'esquisse du thème du canon à 3 voix «Diffi cile lectu mihi Mars» (K 559). Ces deux canons font partie d'un groupe de dix canons, enregistrés par Mozart dans son propre catalogue thématique le 2 septembre 1788, moins d'un mois après la Symphonie Jupiter. Nous avons ici la toute première idée de ces deux œuvres, sous une forme condensée combinant les cellules thématiques de toutes les parties (quatre pour K 561 sur 4 mesures ; trois pour K 559, sur 8 mesures), conçues en contrepoint renversable, et présentant des diff érences avec la réalisation fi nale (NMA II/10 nos 13 et 15). Ces canons étaient réservés à un cercle d'intimes ; les paroles (de Mozart lui-même) sont en eff et fort lestes, voire scatologiques, dans un mélange de latin de cuisine, d'italien, de français, d'anglais et de dialecte viennois ; lors de la publication en 1804 chez Breitkopf & Härtel, les paroles en furent édulcorées, à la demande de Constanze Mozart. Au bas de la page, attestation d'authenticité par le musicologue et collectionneur viennois Aloys FUCHS (1799-1853) : «Die vollkommene Aechtheit dieser Handschrift des unsterblichen W. A. Mozart bestättigt Aloys Fuchs. Mitglied der k.k. Hofk apelle in Wien. Wien 2. Juli 1846» ; au verso, note autographe de Max BRUCH, confi rmant l'opinion de Fuch : «Ich schließe mich der Ansicht des Herrn Aloys Fuchs unbedingt an. Max Bruch. Coblenz, 23. Novbr. 83». Alfred Einstein avait recensé (Köchel 3) le manuscrit en 1935 dans la collection du musicologue Jacques-Gabriel Prod'homme (1871-1956), Il disparut ensuite jusqu'à sa réapparition en vente en 2011.
PROVENANCE [Constanze Mozart (1762-1842)] ; Aloys Fuchs ; Max Bruch (1838-1920) ; J.G. Prod'homme (1871-1956) ; vente Sotheby's, Londres 30 novembre 2011, lot 137.
MOZART Wolfgang Amadeus (1756 - 1791) MANUSCRIT autographe d'esquisses, [1788] ; 1 page oblong in-4 (environ 21,5 x 28,5cm ; fente au pli central, traces de réparation par adhésif au dos). Belle page d'esquisses pour une fugue et deux canons. Cette feuille à 12 portées, écrite au recto seul de diverses encres brunes, porte un fi ligrane répertorié par Alan Tyson dans son WasserzeichenKatalog sous le n° 95 (Neue Mozart Ausgabe X/33/2, p.44-45). La page a été répertoriée par Ulrich Konrad (NMA X/30/3, Skizzen, p. 46) sous la référence Skb 1788b [KV6 626b/2 ; voir aussi Ulrich Konrad, Mozarts Schaff ensweise (Göttingen, 1992), pp. 187-188 et 333. En haut de la page de 12 portées, Mozart a noté, sous le titre Overture, 4 mesures de deux parties de cors «2 Corni in B alti», avec l'indication Presto (l'œuvre n'a pas été identifi ée ; il s'agit probablement d'un thème copié d'après une partition d'un autre compositeur ; d'où la mention «Pag. I» ). Au-dessous, occupant les portées 2 à 5 et 6 à 9, l'exposition d'une fugue à 4 parties, en ut [K 626b/2], occupant 28 mesures, avec les quatre entrées du sujet (sans le contresujet), proche du matériel thématique du Final de la Symphonie Jupiter (K 551), dont le manuscrit est sur le même papier que cette feuille. Sur les portées 6 à 9, Mozart a ensuite noté l'esquisse du thème (sans les paroles) du canon à 4 voix «Bona nox ! bist a rechta Ox» (K 561), avec des ratures et corrections Sur les portées 10 à 12, Mozart a noté l'esquisse du thème du canon à 3 voix «Diffi cile lectu mihi Mars» (K 559). Ces deux canons font partie d'un groupe de dix canons, enregistrés par Mozart dans son propre catalogue thématique le 2 septembre 1788, moins d'un mois après la Symphonie Jupiter. Nous avons ici la toute première idée de ces deux œuvres, sous une forme condensée combinant les cellules thématiques de toutes les parties (quatre pour K 561 sur 4 mesures ; trois pour K 559, sur 8 mesures), conçues en contrepoint renversable, et présentant des diff érences avec la réalisation fi nale (NMA II/10 nos 13 et 15). Ces canons étaient réservés à un cercle d'intimes ; les paroles (de Mozart lui-même) sont en eff et fort lestes, voire scatologiques, dans un mélange de latin de cuisine, d'italien, de français, d'anglais et de dialecte viennois ; lors de la publication en 1804 chez Breitkopf & Härtel, les paroles en furent édulcorées, à la demande de Constanze Mozart. Au bas de la page, attestation d'authenticité par le musicologue et collectionneur viennois Aloys FUCHS (1799-1853) : «Die vollkommene Aechtheit dieser Handschrift des unsterblichen W. A. Mozart bestättigt Aloys Fuchs. Mitglied der k.k. Hofk apelle in Wien. Wien 2. Juli 1846» ; au verso, note autographe de Max BRUCH, confi rmant l'opinion de Fuch : «Ich schließe mich der Ansicht des Herrn Aloys Fuchs unbedingt an. Max Bruch. Coblenz, 23. Novbr. 83». Alfred Einstein avait recensé (Köchel 3) le manuscrit en 1935 dans la collection du musicologue Jacques-Gabriel Prod'homme (1871-1956), Il disparut ensuite jusqu'à sa réapparition en vente en 2011.
PROVENANCE [Constanze Mozart (1762-1842)] ; Aloys Fuchs ; Max Bruch (1838-1920) ; J.G. Prod'homme (1871-1956) ; vente Sotheby's, Londres 30 novembre 2011, lot 137.