Lot n° 115

MARTINU BOHUSLAV (1890-1959)L.S. «B. Martinu» avec une ligne autographe, New York 7 avril 1946, à Marcel MIHALOVICI ; 1 page in-4. La saison à New York l'occupe toujours. Ils préparent leur départ pour Paris puis la Tchécoslovaquie. Charles...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 416 €
Description
MUNCH va à Prague diriger sa 1re Symphonie. Il s'inquiète de la situation en Europe. «Tout est en suspens et nous sommes bien énervés pour chercher la meilleure solution». Il pense toujours avec nostalgie au Paris d'avant-guerre, et ses bouquinistes. Il a envoyé à Rosenthal la partition de son Concerto pour deux pianos, et espère qu'il sera joué par Monique [Haas, femme de Martinu] et Ina Marika «J'ai repris mon travail, encore une Symphonie, la cinquième, et je vais écrire aussi quelque chose pour P. SACHER. J'avais un grand succès à Prague avec la Deuxième [Symphonie] et le Lidice, et je voudrais bien entendre la First avec Charles [...] Avez-vous rencontré Nadia BOULANGER ? [...] Tout le monde commence à partir tout doucement» : Casadesus, Francescati, Marcelle de Manziarly, «même Dushkin va à Paris»... Il y a eu une conférence sur Camus qui a fait une grande impression, on a donné Antigone. Il parle encore de Tibor HARSANYI et de sa Cantate de Noël. Il regrette de ne pas être à Paris avec les Mihalovici, et hésite encore à aller à Prague : «nous sommes bien ici, à tout le point de vu, sauf un, l'atmosphère de l'Europe, qui est peut-être aussi bien changé, mais que nous voyons toujours comme elle était. Avec Prague, rien n'est encore décidé et je ne vois pas bien clair dans tout cela, ce qui m'inquiète aussi»...
MARTINU BOHUSLAV (1890-1959)L.S. «B. Martinu» avec une ligne autographe, New York 7 avril 1946, à Marcel MIHALOVICI ; 1 page in-4. La saison à New York l'occupe toujours. Ils préparent leur départ pour Paris puis la Tchécoslovaquie. Charles MUNCH va à Prague diriger sa 1re Symphonie. Il s'inquiète de la situation en Europe. «Tout est en suspens et nous sommes bien énervés pour chercher la meilleure solution». Il pense toujours avec nostalgie au Paris d'avant-guerre, et ses bouquinistes. Il a envoyé à Rosenthal la partition de son Concerto pour deux pianos, et espère qu'il sera joué par Monique [Haas, femme de Martinu] et Ina Marika «J'ai repris mon travail, encore une Symphonie, la cinquième, et je vais écrire aussi quelque chose pour P. SACHER. J'avais un grand succès à Prague avec la Deuxième [Symphonie] et le Lidice, et je voudrais bien entendre la First avec Charles [...] Avez-vous rencontré Nadia BOULANGER ? [...] Tout le monde commence à partir tout doucement» : Casadesus, Francescati, Marcelle de Manziarly, «même Dushkin va à Paris»... Il y a eu une conférence sur Camus qui a fait une grande impression, on a donné Antigone. Il parle encore de Tibor HARSANYI et de sa Cantate de Noël. Il regrette de ne pas être à Paris avec les Mihalovici, et hésite encore à aller à Prague : «nous sommes bien ici, à tout le point de vu, sauf un, l'atmosphère de l'Europe, qui est peut-être aussi bien changé, mais que nous voyons toujours comme elle était. Avec Prague, rien n'est encore décidé et je ne vois pas bien clair dans tout cela, ce qui m'inquiète aussi»...
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