Lot n° 76

GOUNOD Charles (1818 - 1893)L.A.S. «Ch. Gounod», Londres 21 février 1872, à un ami [Ernest LEGOUVÉ] ; 5 pages in-8 avec plan gravé à l'adresse de Tavistock House (légères rousseurs). Longue lettre sur son exil à Londres après la guerre et...

Estimation : 500 - 600
Adjudication : Invendu
Description
sur Faust. Son état de santé le retient à Londres : «voilà près de six mois que dure cette décadence». Ses excellents amis Weldon lui prodiguent les meilleurs soins et une touchante hospitalité. Il a aprris «l'organisation d'un Comité des Arts qui tient des séances hebdomadaires au Grand-Hôtel, et qui s'est constitué dans le but d'accélérer, autant qu'il lui sera possible, la délivrance de notre cher territoire. Vous savez, mon cher ami, que Faust est la seule de mes œuvres dramatiques qui soit représentée en France avec quelque continuité, la seule, par conséquent, qui fasse pour moi de mon art une profession et un moyen d'existence. Comme français cependant, je sens que mes devoirs et mes droits de français passent avant mes droits et mes intérêts d'auteur. Je viens donc vous prier d'informer en mon nom le Comité des Arts que j'off re à la souscription qu'il vient d'ouvrir ma part entière des droits d'auteur de Faust sur la scène du Grand Opéra de Paris, à partir de ce jour jusqu'à l'époque du paiement complet de l'indemnité de guerre. J'estime que quand une mère est ruinée, c'est à ses fi ls qu'appartient l'honneur et le bonheur de travailler pour elle et de la faire vivre»...
GOUNOD Charles (1818 - 1893)L.A.S. «Ch. Gounod», Londres 21 février 1872, à un ami [Ernest LEGOUVÉ] ; 5 pages in-8 avec plan gravé à l'adresse de Tavistock House (légères rousseurs). Longue lettre sur son exil à Londres après la guerre et sur Faust. Son état de santé le retient à Londres : «voilà près de six mois que dure cette décadence». Ses excellents amis Weldon lui prodiguent les meilleurs soins et une touchante hospitalité. Il a aprris «l'organisation d'un Comité des Arts qui tient des séances hebdomadaires au Grand-Hôtel, et qui s'est constitué dans le but d'accélérer, autant qu'il lui sera possible, la délivrance de notre cher territoire. Vous savez, mon cher ami, que Faust est la seule de mes œuvres dramatiques qui soit représentée en France avec quelque continuité, la seule, par conséquent, qui fasse pour moi de mon art une profession et un moyen d'existence. Comme français cependant, je sens que mes devoirs et mes droits de français passent avant mes droits et mes intérêts d'auteur. Je viens donc vous prier d'informer en mon nom le Comité des Arts que j'off re à la souscription qu'il vient d'ouvrir ma part entière des droits d'auteur de Faust sur la scène du Grand Opéra de Paris, à partir de ce jour jusqu'à l'époque du paiement complet de l'indemnité de guerre. J'estime que quand une mère est ruinée, c'est à ses fi ls qu'appartient l'honneur et le bonheur de travailler pour elle et de la faire vivre»...
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