Lot n° 59

FAURÉ Gabriel (1845 - 1924)2 L.A.S. «Gabriel Fauré», [1899 - 1900, à un ami [WILLY] ; 3 et 2 pages in-8 (trous de classeur). Au sujet des représentations aux Arènes de Béziers. [On y créera le 27 août 1900 le Prométhée de Fauré, sur un...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 390 €
Description
livret de Jean Lorrain et André-Ferdinand Hérold, redonné en août 1901. Willy tenait, sous le pseudonyme de «l'Ouvreuse», la chronique musicale dans L'Écho de Paris.] [5 septembre 1899]. Il a reçu sa lettre trop tard pour le documenter sur Béziers : «notamment, je n'aurais eu garde de m'oublier ! Je vous aurais dit que j'avais passé à Béziers dix-huit jours fort laborieux et qu'après l'avoir longuement préparée j'avais dirigé l'exécution de la partie musicale de Déjanire [de Saint-Saëns] !»... [1900]. Il le prie de «rédiger une vingtaine de lignes sur mon compte (sans qu'il soit nécessaire d'y évoquer mes jeunes ans !)» pour un numéro spécial sur Prométhée. «Vous me feriez grand plaisir car vous m'éviteriez ainsi le dangereux écueil de quelque musicographe ami mais maladroit ! Il est des siècles, comme disent les Anglaises, que je ne vous ai vu, ni la douce et féroce COLETTE ! Et l'un et l'autre vous manquez prodigieusement à mes jours ! [...] Ne le dites pas, mais pensez comme j'ai pu souff rir en mettant en musique ceci : Dans sa poitrine enfonce à coups rudes la dent / De ce lourd coin d'acier mordant. Oh ! les syllabes d'appui ! ousque ? oh ! langue française !»
FAURÉ Gabriel (1845 - 1924)2 L.A.S. «Gabriel Fauré», [1899 - 1900, à un ami [WILLY] ; 3 et 2 pages in-8 (trous de classeur). Au sujet des représentations aux Arènes de Béziers. [On y créera le 27 août 1900 le Prométhée de Fauré, sur un livret de Jean Lorrain et André-Ferdinand Hérold, redonné en août 1901. Willy tenait, sous le pseudonyme de «l'Ouvreuse», la chronique musicale dans L'Écho de Paris.] [5 septembre 1899]. Il a reçu sa lettre trop tard pour le documenter sur Béziers : «notamment, je n'aurais eu garde de m'oublier ! Je vous aurais dit que j'avais passé à Béziers dix-huit jours fort laborieux et qu'après l'avoir longuement préparée j'avais dirigé l'exécution de la partie musicale de Déjanire [de Saint-Saëns] !»... [1900]. Il le prie de «rédiger une vingtaine de lignes sur mon compte (sans qu'il soit nécessaire d'y évoquer mes jeunes ans !)» pour un numéro spécial sur Prométhée. «Vous me feriez grand plaisir car vous m'éviteriez ainsi le dangereux écueil de quelque musicographe ami mais maladroit ! Il est des siècles, comme disent les Anglaises, que je ne vous ai vu, ni la douce et féroce COLETTE ! Et l'un et l'autre vous manquez prodigieusement à mes jours ! [...] Ne le dites pas, mais pensez comme j'ai pu souff rir en mettant en musique ceci : Dans sa poitrine enfonce à coups rudes la dent / De ce lourd coin d'acier mordant. Oh ! les syllabes d'appui ! ousque ? oh ! langue française !»
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