Lot n° 13

BERLIOZ Hector (1803 - 1869)L.A.S. «H. Berlioz», [Paris] 3 octobre 1829, à son ami Humbert FERRAND, à Belley (Ain) ; 3 pages in-8, adresse. Belle lettre de ses débuts, sur l'organisation d'un concert. Il lui écrit à la hâte. «Les hostilités...

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : 1 430 €
Description
sont recommencées. Je donne un concert le 1er Novembre prochain Jour de la Toussaint. J'ai déjà obtenu la salle des menus plaisirs, CHERUBINI au lieu de me contrarier cette fois çi, est bien disposé. Je donnerai deux grandes ouvertures, le Concert des Sylphes [des Scènes de Faust] le grand air de Conrad [des FrancsJuges] (auquel j'ai ajouté un grand récitatif obligé) et dont j'ai retouché l'instrumentation. C'est Dabadie qui m'a promis hier de me le chanter. HILLER me joue un Concerto de Piano de BEETHOVEN, qui n'a jamais été exécuté à Paris [le 5e, «l'Empereur»] ; sublime... immense. Melle Heinefetter dont les journaux ont dû vous apprendre le succès au Théâtre Italien, me chantera la scène du Freyschütz en allemand, du moins elle ne demande pas mieux, il ne manque plus que l'autorisation de Mr Laurent le directeur. HABENECK conduit mon orchestre, lequel, vous pouvez le croire, sera fulminant..... Sera-t-il dit que vous ne m'entendrez jamais ?... Venez donc à Paris ne fût-ce que pour 8 jours. Je n'ai pas pu aller à la Côte. J'ai tant à courir, à copier, que je vous quitte déjà [...] Mayer-Beer [MEYERBEER] vient d'arriver de Vienne, le lendemain de son retour, il m'a fait complimenter par Schlesinger, sur Faust. Un journal musical m'a fait un article de 3 colonnes». Il termine en anglais, citant Thomas Moore : «Farewell, wee may meet again, I trust, come, come then ; t'is not so long». Correspondance générale, t. VIII, n° 138.
BERLIOZ Hector (1803 - 1869)L.A.S. «H. Berlioz», [Paris] 3 octobre 1829, à son ami Humbert FERRAND, à Belley (Ain) ; 3 pages in-8, adresse. Belle lettre de ses débuts, sur l'organisation d'un concert. Il lui écrit à la hâte. «Les hostilités sont recommencées. Je donne un concert le 1er Novembre prochain Jour de la Toussaint. J'ai déjà obtenu la salle des menus plaisirs, CHERUBINI au lieu de me contrarier cette fois çi, est bien disposé. Je donnerai deux grandes ouvertures, le Concert des Sylphes [des Scènes de Faust] le grand air de Conrad [des FrancsJuges] (auquel j'ai ajouté un grand récitatif obligé) et dont j'ai retouché l'instrumentation. C'est Dabadie qui m'a promis hier de me le chanter. HILLER me joue un Concerto de Piano de BEETHOVEN, qui n'a jamais été exécuté à Paris [le 5e, «l'Empereur»] ; sublime... immense. Melle Heinefetter dont les journaux ont dû vous apprendre le succès au Théâtre Italien, me chantera la scène du Freyschütz en allemand, du moins elle ne demande pas mieux, il ne manque plus que l'autorisation de Mr Laurent le directeur. HABENECK conduit mon orchestre, lequel, vous pouvez le croire, sera fulminant..... Sera-t-il dit que vous ne m'entendrez jamais ?... Venez donc à Paris ne fût-ce que pour 8 jours. Je n'ai pas pu aller à la Côte. J'ai tant à courir, à copier, que je vous quitte déjà [...] Mayer-Beer [MEYERBEER] vient d'arriver de Vienne, le lendemain de son retour, il m'a fait complimenter par Schlesinger, sur Faust. Un journal musical m'a fait un article de 3 colonnes». Il termine en anglais, citant Thomas Moore : «Farewell, wee may meet again, I trust, come, come then ; t'is not so long». Correspondance générale, t. VIII, n° 138.
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