Lot n° 190

PONGE Francis (1899-1988). MANUSCRIT autographe signé « Francis Ponge », Douze petits écrits, …

Estimation : 10 000 - 12 000 EUR
Adjudication : 9 920 €
Description
PONGE Francis (1899-1988). MANUSCRIT autographe signé « Francis Ponge », Douze petits écrits, [1925] ; couverture cartonnée et 23 feuillets in-4 (27 x 21 cm), le tout relié en un volume in-4, veau brun strié, dos lisse, titre doré, encadrement intérieur, doublures et gardes de daim beige, étui (Georges Leroux, 1980).
Manuscrit original complet du premier recueil poétique de Francis Ponge.
Douze petits écrits est le premier livre publié par Francis Ponge, en 1926 aux éditions Gallimard, dans la collection « Une œuvre, un portrait », avec un frontispice de Mania Mavro. Cette publication doit beaucoup à Jean Paulhan, à qui le livre est dédié. Ce dernier avait déclaré à Ponge : « J'aimerais écrire ce que vous écrivez, voilà ». Mélange de poèmes et de prose, ce mince recueil contient déjà en germe toute l'œuvre future de l'auteur du Parti pris des choses.
Couverture avec titre autographe à l'encre noire « Douze Petits Ecrits (manuscrit original )» recouvrant un titre primitif à l'encre verte : « Le Galet ou la notion de la pierre » sur une pièce de papier ovale découpée et collée sur une chemise cartonnée beige entièrement recouverte de volutes au crayon. - Épreuve du portrait de Francis Ponge par Mania Mavro qui servit de frontispice au livre ; au verso, dédicace autographe : « à Bernard Groethuysen, relation qui m'engage à mieux. Fr. P. ».
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Le manuscrit a servi pour l'impression. À l'encre noire, il comprend 23 feuillets chiffrés. Il présente quelques ratures et corrections intéressantes. Ainsi, sur la page de titre, un sous-titre a été très soigneusement cancellé : « ou Construction des manques » (?), et une épigraphe biffée : « Je prie messieurs les critiques de bien vouloir noter que ce n'est pas moi qui parle ; ni moi ! ni moi ! ni moi ! ni moi ! ». Au feuillet suivant, sous la dédicace à Jean Paulhan, dont le nom entier a été rayé pour ne garder que les initiales, Ponge a biffé ce texte : « Eh, tu reviens de plus trouble ! Tu les forces à rester libres, peureux ! Tu les déconcertes, ces singes. Je ne sais qu'entrer dans leur cage avec eux, les faire rugir, les faire taire. Vengeur ! jaloux ! Tu nous fais taire. Je repasse la traverse avec mes lions ». On relève aussi que les cinq premiers poèmes portent un titre, qui fut supprimé dans l'édition : « Une réplique d'Hamlet » (I), « La grimace de Malherbe » (II) ; Trois Poésies : « L'Esclandre » (I), « Le couché de soleil » (avec variante : « ou le bouquet d'artifices » ; le titre primitif, soigneusement rayé, était « Crépuscule ou Néron ») (II), « La tortue » (III). Suivent les Quatre Satires, dont la deuxième, datée 1923, est abondamment raturée et corrigée ; le titre primitif de la troisième « Ébauche d'un ouvrier » a été raturé et remplacé par « Le patient ouvrier ». Puis les Trois Apologues, le premier daté « Janvier 1924 » (date biffée).
On a monté à la suite : la couverture avec extrait de la revue Le Disque vert dans laquelle ont paru Trois petits écrits en pré-originale ; et un lettre des éditions Gallimard à F. Ponge (3 sept. 1926), avec le compte de l'édition.
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