Lot n° 163

LOUŸS Pierre (1870-1925). MANUSCRIT autographe, Les Poésies de Méléagre réunies pour la …

Estimation : 3 000 - 4 000 EUR
Adjudication : 3 100 €
Description
LOUŸS Pierre (1870-1925). MANUSCRIT autographe, Les Poésies de Méléagre réunies pour la première fois en français et dédiées à un poète lyrique, 1891 ; 20 feuillets in-fol. (32,5 x 24,7 cm), montés par onglets sur feuillets de papier vergé, le tout relié plein maroquin bleu nuit, avec encadrement d'un triple filet à froid et d'un quadruple filet doré sur les plats, dos à nerfs soulignés d'un filet doré, titre doré, caissons ornés d'un filet doré ; bordure intérieure à 4 filets dorés et un filet à froid, gardes de papier artisanal argenté et bleuté, tranches dorées.
Très beau manuscrit complet de la traduction par Louÿs de 131 épigrammes de Méléagre.
Cette traduction du « plus délicat des poètes antiques », chantre des relations amoureuses, a été publiée à la Librairie de l'Art indépendant en 1893, précédé d'une Vie de Méléagre.
Méléagre de Gadara (né en Syrie vers 120 et mort vers 60 av. J.-C.) fut l'une des grandes passions hellénistiques de Pierre Louÿs ; il avait été auparavant traduit partiellement par Sainte-Beuve et par José-Maria de Heredia qui le fit découvrir à Louÿs, lequel lui dédia cette traduction, entreprise dès l'automne 1891, pendant son année de licence.
Le manuscrit, à l'encre noire sur papier vélin fort teinté, présente plus de 200 ratures ou corrections, et des variantes avec le texte publié. Daté en tête et en fin, 27 octobre 1891 et 13 novembre 1891, il comprend 18 feuillets écrits pour la plupart au recto et verso, précédés d'une page de titre, à l'encre violette, disposée telle une couverture de livre, avec la date en chiffres romains mdcccxii, et d'une page de dédicace en grec.
Citons le début du premier poème de ce manuscrit [xcv dans le livre, sous le titre La Couronne fleurie des Muses] : « Muse aimée, à qui portes-tu ce multiple chant ?
Et quel est celui qui a tressé cette couronne faite de poëmes ?
C'est Méléagre qui l'a faite pour l'illustre Dioclès ; En souvenir il a composé cette offrande, .../...
.../...
Où sont entrelacés beaucoup de lys d'Anité, beaucoup de Moïro, Et de Sapphô quelques fleurs seulement, mais des roses, Et le narcisse de Mélanippidos, d'où vibrent des hymnes sonores, Et un jeune pampre fleuri de la vigne de Simonidès, Et pêle-mêle il a tressé la belle fleur odorante d'iris
De Nossis, celui dont les tablettes furent enduites de cire par Éros »...
Provenance : Victor Sanson (cachet encre au verso du titre) ; cat. Pierre Louÿs (Jean- Claude Vrain, 2009, n° 13).
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