Lot n° 177

LUCE Maximilien (1858 - 1941) — 18 L.A.S. «Luce», dont une avec DESSIN, [1935 - 1940], à Charles THORNDIKE et Henri DONIAS (et leurs épouses) ; 30 pages in-8 ou in-12, au crayon, enveloppes.

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : 1 560 €
Description
Correspondance amicale.

[Charles THORNDIKE (1875 - 1935), peintre d'origine américaine, était un ami intime de Signac et de Matisse. Il avait adopté le fils naturel de sa femme Henriette, Henri DONIAS, peintre lui aussi.] Lettres dont une avec DESSIN ORIGINAL, 1935, à l'encre noir (vagues contre une falaise), 13,5 x 10,5 cm. C'est la seule à être écrite à l'encre, les autres le sont au crayon («je ne puis écrire avec une plume»).
À Charles Thorndike et son épouse (7). Il demande à Charles d'aller cher­cher un Bouquet de fleurs déposé chez l'encadreur, fixe un rendez-vous à la brasserie Lip, invite ses amis à lui rendre visite, à lui écrire davantage. Nouvelles de la guerre : Frédéric et Georges sont mobilisés ; «je travaille pour ne pas penser continuellement à ces tristes choses». «Je n'ai pas grand courage au boulot, enfin ça viendra peut-être. Frédéric est toujours à la défense passive, où il s'ennuie»...
À Henri Donias et son épouse Élise (11). Luce rend compte, de ses déplace­ments, en Bretagne et dans le Sud, du temps, de la vieillesse qui s'empare de lui («Je vieillis terriblement»), et console sa «chère et vieille amie» des malheurs qui l'accable. Il annonce la mort subite mais sans souffrance de son épouse. La guerre est aussi présente : «nous sommes survolés par les avions» ; il s'inquiète pour son fils Frédéric qui est mobilisé en Haute Vienne et qui attend sa liberté ; dans une autre lettre, Frédéric travaille à l'Opéra et aide son père. Une lettre est ornée au verso d'un dessin à l'encre : bord de mer, avec rocher battu par les vagues.

— On joint
- 2 l.a.s. de Frédéric LUCE, sur son travail à l'Opéra, une rencontre avec Segonzac «qui vient d'acheter à Marseille une très grande toile de mon père»...
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