Description
Un avis d'inclusion au catalogue critique du peintre Pierre-Auguste Renoir, établi en date du 20 mars 2012 par le Wildenstein Institute à partir des fonds d'archives François Daulte, Durand-Ruel, Venturi, Vollard et Wildenstein, sera remis à l'acquéreur.
PROVENANCE
- Collection particulière, Europe
- Vente, Impressionist and Modern Paintings - Watercolours and Sculpture, Christie's, Londres, 3 décembre 1996, lot 110
- Collection particulière (acquis au cours de la vente précédente)
- Vente, Impressionist and Modern Art, Day Sale, Sotheby's, New York, 3 mai 2012, lot 360
BIBLIOGRAPHIE
Ambroise Vollard, Pierre-Auguste Renoir, Paintings, Pastels and Drawings, San Francisco : Alan Wofsy Fine Arts, 1989, référencé sous le n°1571 et reproduit p. 326 « Durant les dix dernières années de sa vie, Renoir a travaillé en souffrant de douleurs de plus en plus aiguës dues à son arthrite. Pratiquement immobilisé, il se sentait de plus en plus coupé du monde environnant. Ses deux premiers fils furent blessés dès les premiers mois de la guerre, et Aline [Charigot, modèle puis épouse du peintre] mourut en 1915. Après la mort de celle-ci, Renoir et Jean, son second fils, se mirent à explorer ensemble la vie et le monde du peintre, que ce dernier a reconstitués dans son livre Pierre-Auguste Renoir, mon père. Cependant, Renoir a conservé jusqu'à sa mort la maîtrise totale des mécanismes de la peinture. Il reconnaissait qu'à présent il ne pouvait « plus peindre qu'en largeur », mais comme Monet dans ses dernières peintures, il était à même de travailler malgré ses limitations physiques en associant largeur et extrême délicatesse des effets. [...] Les coloris de ces dernières toiles sont très chauds à dominante rose et orange ; en outre, ces couleurs sont accentuées par leur contraste avec des zones de vert et de bleu utilisées avec parcimonie, dont la froideur fait valoir la chaleur de l'ensemble. Ces combinaisons de couleurs étaient en partie un expédient pratique : tout au long de sa carrière, Renoir avait été préoccupé par la durabilité de ses pigments mais il avait l'impression que même ses œuvres récentes devenaient plus ternes ; ainsi, il avait dit à Gimpel, en 1918, qu'"il peint couleur brique pour que, plus tard, ses couleurs deviennent d'un rose laiteux". [...] Le nu était son sujet principal, mais il continuait à peindre des portraits et des tableaux avec des personnages en costume. Il monumentalisait de plus en plus les modèles de ses portraits ; les costumes des personnages n'étaient pas des images de vêtements contemporains à la mode, mais plutôt un étalage somptueux de fanfreluches colorées. Durant ces dernières années, il continuait également à produire d'innombrables petites études à l'huile sans prétention, lorsqu'il se sentait fatigué, ou inquiet, ou incapable de se concentrer sur des choses plus importantes ; mais après qu'il se fût résigné à ne plus marcher, il fut capable de concentrer les forces qui lui restaient sur sa peinture, produisant des œuvres d'une échelle et d'une ambition qui étaient un démenti à son état physique. » « 1910 - 1919 », in Renoir, cat. expo., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 14 mai-2 septembre 1985, Paris : Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1985, pp. 326 - 329