Lot n° 185

LOURDE LAPLACE (Charles-Louis-Alfred). — Bomarsund. — Album des opérations du siège. 1854. — Vues dessinées d'après nature par A. Lourde Laplace, officier du corps expéditionnaire de la Baltique. — Lithographiées par L. Tirpenne,...

Estimation : 600 - 800
Adjudication : Invendu
Description
figures par J. Gaildrau. — Paris, Louis Tirpenne, s.d., (1855), in-folio, un feuillet de notice historique, avec plan ; et 5 planches lithographiées sur fond teinté, en feuilles sous couverture crème imprimée, ébarbée.
♦ Suite rarissime qui documente un épisode des moins connus de la Guerre d'Orient : l'investissement, puis le siège de la forteresse de Bomarsund, dans les îles d'Aland (rattachées à la Finlande), sorte de parallèle aux opérations menées en Crimée à l'autre extrémité de l'Empire russe.

À la fin de juillet 1854, une flotte britannique de 25 navires vint entourer la forteresse en attendant l'arrivée des troupes françaises de débarquement. À partir du 8 août 1854, des troupes sont débarquées. Les Français installent une batterie d'artillerie face à l'une des tours avancées tandis que les Britanniques font de même face à la seconde.
L'attaque proprement dite débute le 13 août 1854. Alors que l'artillerie pilonne la tour auxiliaire de Brännklint, l'infanterie française l'attaque. Ses défenseurs se trouvent dans une position désespérée et replient l'essentiel de leurs forces au fort principal, ne laissant qu'un petit détachement en arrière pour superviser la démolition de la tour. Cependant les troupes françaises réussissent à la prendre avant qu'elle ne soit démolie, ce qui ne la sauve pour autant. Le 15 août, l'artillerie russe ayant ouvert le feu, un coup de canon atteint les magasins à poudre de la tour1. L'explosion qui suit provoque sa destruction. La seconde tour, Notvik, est également perdue le 15 août après que les Britanniques aient placé des canons de marine de gros calibre sur une colline qui lui fait face. Après huit heures de bombardement, ils réussissent à créer une brèche dans la fortification. Après la perte de la plupart de ses canons, le commandant de la tour se rend aux forces britanniques et françaises.
Le bombardement de la forteresse principale commence le même jour. Avec seulement quelques canons en mesure de tirer en direction des navires, les Russes espéraient que les Français et les Britanniques attaquent sur terre. Néanmoins, la poursuite du bombardement le 16 août, sans indice d'un débarquement, il devient évident pour le commandant russes que les Britanniques et les Français ont l'intention de réduire la forteresse par un feu d'artillerie. La situation étant sans espoir, Bomarsund se rend le 16 août 1854, ce qui surprit les assaillants : plus de 2000 soldats furent faits prisonniers.

- 1. Tour du sud.
- 2. Bombardement de la forteresse de Bomarsund. Vue prise de la tour du sud.
- 3. Batterie française élevée contre la grande forteresse.
- 4. Forteresse de Bomarsund. Entrée du 2e Léger dans la place après sa reddition (16 août 1854).
- 5. Explosion de la tour de Presto, vue de la hauteur du télégraphe.

Aucun exemplaire au CCF ni au Worldcat.
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