Lot n° 78

CLAIRAC (Louis-André de La Mamie, Chevalier de). — L'Ingénieur de Campagne, ou Traité de la fortification passagère. — Par M. le Chevalier de Clairac, Brigadier des Armées du Roi, Ingénieur en chef à Bergues-Saint-Vinock. Seconde édition....

Estimation : 300 - 400
Adjudication : Invendu
Description
— À Paris, chez Charles-Antoine Jombert, 1757, in-4, planches dépliantes, veau blond marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l'époque).
Manques aux coiffes, mors fendus, coupes inférieures usées, coins inférieurs rognés.

Seconde édition de ce traité d'architecture militaire de référence orné de 36 planches dépliantes gravées par Ch. Riolet dont les plans de Naterberg, du château d'O et de Pilsting, en Bavière, de Spire, du camp de Nordheim, de la bataille de Fontenoy, etc.
Si l'art de fortifier les places de guerre est ce qu'il y a de plus essentiel et de plus brillant pour un ingénieur, dit Clairac, une armée retranchée avec intelligence peut aussi couvrir un pays, suppléer au nombre, arrêter un ennemi supérieur ou l'obliger à combattre avec désavantage.

Aux maximes générales de la fortification, il en ajoute quelques-unes propres aux ouvrages de campagne. Les redoutes et les fortins doivent renfermer ou embrasser à développement égal, le plus de terrain qu'il est possible, eu égard aux circonstances, pour que leurs occupants manœuvrent plus commodément. Les redoutes ont montré leur utilité à Fontenoy. Rejoignant Folard et Maurice de Saxe, Clairac reconnaît que "quand l'ennemi est proche, sur-tout en colonnes, le feu direct l'arrête rarement". Il détaille ensuite différents types de fortifications de campagne : les forts, les têtes de pont, la manière de fortifier un cimetière, une église, un vieux château, un bourg. Il évoque les camps retranchés, les ouvrages à faire un jour de bataille, l'utilisation de l'inondation, etc.

Louis-André de La Mamie, chevalier de Clairac (1690-1752), a servi six ans dans l'infanterie avant d'être reçu comme ingénieur en 1712. Il participe à de nombreux sièges pendant les guerres de succession d'Espagne, de Pologne et d'Autriche. Il termine comme brigadier du corps et commandant du fort François à Bergues.

Colson, 68.
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