Lot n° 14

NADAR Félix Tournachon dit. Réunion de onze lettres autographes signées Nadar à différents correspondants. Paris, Hanovre, Arcachon, ... 1861-1888 ou s.d. ; ens. 16 pp. in-8 ou in-4.

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : 3000 €
Description
BEL ENSEMBLE DE LETTRES INTÉRESSANTÀ LA FOIS LA PHOTOGRAPHIE, LAÉRONAUTIQUE ET LA VIE PRIVÉE DE NADAR. 1. Il annonce à M. d'Héricault, en 1861, le décès d'Henri Mürger (sur lequel il publiera un livre en 1862) : “ Mort hier soir à 10 h moins le 1A. Je ne l'ai pas revu... ” (pet. cassure de papier sans manque). 2. À M. Leguillois : “ Je désire fourrer dans mes Mémoires de Géant, que j'achève en ces dernières nuits, l'affaire du Sans bretelles ! Elle a du paraitre dans Le Hanneton. Envoie-la moi au plus vite... ”. (Vers 1863). 3. À un journaliste de l'Illustrated London News qui a fait un dessin du Géant, “ le meilleur de tous ”. - “ Empaqueté, emplatré de la tête au pieds ” (après la chute du Géant à Hanovre le 18 octobre 1864). Nadar envoie un croquis (du Géant) qui vient d'être fait sous ses yeux “ très exact quoique par une main inexpérimentée ”. (Hanovre 22 octobre [1864]). 4. À Labé : “ Médite ce fait - qui sera d'un si haut intérêt pour la postérité - et propage-le avec impudence ”. (Années 1870). 5. À M. Jantet, rédacteur du Petit Lyonnais. Il demande expressément qu'on lui dise si l'on connait “ BIEN M. Coinde, qui se présente chez nous pour être comptable-régisseur, [et] s'il est honnête et capable ”. Enveloppe conservée. (Janvier 1877). Petite cassure avec manque infime de papier. 6. À Louis Veuillot (dont il fera un beau portrait photographique). Longue et belle lettre pour recommander chaleureusement l'un de ses amis, M. Blum, “ timide autant qu'il est honnête... dans le métier bizarre qu'il a entrepris, de savoir tout se qui s'écrit quotidiennement pour en venir ensuite faire sa part à chacun de ses intéressés... ”. Il a envoyé à son correspondant un petit livre Histoires buissonnières (1877 ; 2 pages in-8). 7-8. D'Arcachon, où il séjourne, à son fils Paul Nadar, qui dirige l'atelier de photographie à Paris, et au photographe Meyer qui semble le co-diriger. a. “ Prends connaissance de cette lettre à M. Meyer et remets-la lui... Dis-moi si tu es content de M. Meyer et ton appréciation... Tu comprends que j'aie souci de ce principal rouage dans la machine que tu conduis... ”. (17 déc. 1888). b. Quatre pages in-4 très denses de recommandations à M. Meyer, qui semble assister son fils dans la direction du studio de photographie. Il lui faut chaque semaine un résumé des incidents et des impressions. Il demande où en est l'aménagement du grand salon d'attente, s'il y a eu quelques modifications dans les boutiques, etc. Pour agrandir celles-ci il faut disposer autrement la salle de sa bibliothèque et il s'inquiète du sort de deux armoires pleines de livres “ dont quelques-uns sont pour moi - dit-il - de grand intérêt. Il veut des rapports sur le travail de Paul, sa santé, ses préoccupations voire ses chagrins. Parmi une longue liste d'affaires à régler : “rappel de l'étui pour mon petit revolver ”. Il faut tenir ferme vis-à-vis de Heurtebise dont il semble se défier. Parmi d'autres rappels : “ des photographies, réduction, charges, des photogr. de rebut, du papier à l'N rouge, de l'envoi des cartes du nouvel an... ” etc. 9. À “ Animal sauvage et dénaturé ”. [Louis Ulbach (?)] : “ Une jeune et très gracieuse jeune femme, Mme Georges Périer, à grande envie d'une dédicace de toi... ” (Avant 1889). 10. À Isambart. Il recommande M. Francey “ qui a eu chevaux et voiture et est tombé dans des embarras très grands et immérités ”. Devenu courtier en livres il faut l'aider. 11. À Borie. “ Je te recommande mon ami de Trimoud - qui depuis longtemps, d'ailleurs, ne jure agricuturalement que par toi... ”. Les dernières paroles de Nadar (21 mars 1910) furent : “ Aimer, aider ”. Le papier de deux lettres a légèrement jauni.
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