Lot n° 49

MARIEL. — La méthode des Princes, nouvelles et facile pour apprendre (…) la langue latine. — À Paris, Veuve de Claude Thiboust, 1687. — In-12 (152 x 91 mm.), de [4] ff., 128 pp., [2] ff. de privilèges. — Maroquin rouge, triple filet...

Estimation : 2 000 - 3 000 €
Adjudication : 4 802 €
Description
doré en encadrement des plats avec grands fleurons d’angle dorés, armes au centre, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes et les chasses, tranches dorées. (reliure de l’époque).
EDITION ORIGINALE rare de ce traité grammatical, dédié au duc de Bourgogne dont le père, le grand Dauphin, avait eu pour précepteur l’évêque de Meaux, Jacques-Bénigne Bossuet de 1670 à 1681.

Au XVIIe siècle le latin était encore une langue vivante dont l’enseignement était assuré par les universités et à partir de 1603, par les collèges de Jésuites. Les cours étaient destinés dès l’enfance aux fils de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie. Cette méthode pour apprendre la langue latine se révèle être en outre une grammaire de la langue française : « Pour conjuguer en une autre langue, il faut savoir conjuguer en la nôtre, c’est pourquoy… afin de pouvoir se servir plus facilement des verbes latins, il est bon de savoir conjuguer les verbes français ». De nombreux tableaux, très clairs, complètent la méthode.

→ Superbe exemplaire en maroquin rouge aux armes de Jacques-Bénigne BOSSUET (1627-1704), le célèbre orateur qui s’était démis de son évêché de Condom en 1671 après être devenu précepteur du Dauphin. C’est cette fonction qui l’incita selon toute vraisemblance à accueillir avec intérêt cette nouvelle méthode grammaticale destinée au Duc de Bourgogne dans sa bibliothèque.

Quatre petites notes manuscrites ont été portées en marge du volume, dont l’une à l’encre. Elles seraient de la main de Bossuet selon un commentaire présent sur le dernier feuillet de gardes, laissant supposer que l’ouvrage fut étudié par son premier propriétaire.

A sa mort Bossuet légua sa bibliothèque à son neveu, l’Évêque de Troyes qui continua à l’enrichir. L’ensemble fut dispersé le 3 décembre 1742.

PROVENANCE :
Bossuet (armes sur la reliure).
Bibliothèque De Cayrol (signature à l’encre et son timbre humide, vente 1861, n°743).
Laurent François-Felix Veydt (timbre à sec sur la garde, Bruxelles, vente en 1873).
Eugène Muller (« Vente des livres rares et précieux composant la Bibliothèque de feu M. Eugène Muller, notaire à Bruxelles, 11 et 12 Mars 1892 », n°68, 310 F).

Feuillets G3 et G4 intervertis par le relieur, quelques infimes rousseurs et une petite tache d’encre sur la tranche inférieure des 20 derniers feuillets. Toute petite craquelure en haut du mors supérieur et infimes frottements.
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