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Mardi 22 mars 2022

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[PAIX de CAMBRAI]. — Le traicte de la paix / faicte et accordée entre nostre sainct pere le Pape / tresbaulx / tresexcellens et trespuissans princes Francoys par la grace de Dieu Roy de France […]. — Paris, 18 août 1529. — Petit in-4 (177 x...

Estimation : 6 000 - 8 000 €
Adjudication : 8 214 €
Description
131 mm) de [4] ff. — Maroquin rouge, dentelle dorée « au pélican » sur les plats, petit fer doré « à la nef » en écoinçons, doublure de maroquin ornée de même, double garde de papier à la cuve, tranches dorées sur témoins (Chambolle-Duru).
TRÈS RARE ÉDITION de la paix de Cambrai ou Seconde paix des dames.

Elle est illustrée d’un titre orné d’un encadrement Renaissance et des armes royales, et de 4 gravures sur bois.

La paix fut signée par Louise de Savoie, mère de Francois Ier et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint, le 10 juillet 1529. « La France renonçait à tous droits sur l’Italie comme sur la Flandre et payait 2 millions d’écus d’or pour la rançon des fils de François Ier, contre la renonciation de Charles Quint sur la bourgogne. » (Bechtel)

L’exemplaire comporte cette note manuscrite du Baron Pichon pour qui fut relié l’exemplaire : « L’exemplaire du traité de Cambrai vendu 400. FRF Ruggiéri en 1873 n°219 était de l’édition connue de Nicholas Basin à Paris. Celle-ci que je crois lyonnaise, porte le nom de Francois 1er avant celui de Charles-Quint et n’est citée nulle part à moins que celle grand in-8 (indiquée par Brunet) ne soit la même, Ex. de Fernand Colomb acheté en 1885. »

→ Précieux exemplaire d’un ouvrage historique infiniment rare, dans la fameuse reliure « au pélican » exécutée par Chambolle-Duru pour le baron Pichon, et ayant appartenu à Ferdinand Colomb, fils de Christophe Colomb.

Ferdinand Columbus (1488-1539), fils du découvreur du Nouveau Monde, accompagna son père lors de son quatrième voyage en Amérique entre 1502 et 1504. Après sa mort, Il rentra en Espagne, puis voyagea dans toute l'Europe et constitua une bibliothèque de plus de 15 000 livres. Elle fut confiée à la bibliothèque de la cathédrale Saint-Paul de Séville. Négligée, comme tant d’autres durant les XVIe et XVIIe siècles, elle fut inventoriée en 1684 : son contenu avait alors diminué de 10 000 volumes pour n’en plus compter qu’environ 5 000. Les livres de cette provenance sont extrêmement rares sur le marché.

PROVENANCE :
Ferdinand Colomb (d’après la note du baron Pichon)
Baron Pichon (n°1218) (note de sa main, ex-libris)
Charles van der Elst, président de la société royale des bibliophiles belges (ex-libris).

Quelques restaurations marginales.

Moreau, Editions parisiennes, III, 1529, n°1931.
Bechtel, Gothiques, T-104 (cite cet exemplaire).
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