Lot n° 233

SCHMIED François-Louis (1873-1941). — MARDRUS Joseph-Charles (1868-1949). — Ruth et Booz. Traduction littérale des textes sémitiques par le Docteur J. C. Mardrus (Paris, chez F. L. Schmied, Peintre-Graveur et Imprimeur, 74 bis, rue Hallé,...

Estimation : 10000 - 15000
Adjudication : Invendu
Description
XIVe, 1930). — In-folio, reliure maroquin noir, sur le premier plat, dans un cadre de maroquin rouge, grand épi de blé formant colonne en feuille de métal doré martelé, les barbes de l'épi en fil de cuivre ou d'argent, doublure de maroquin rouge, gardes de moire noire, chemise demi-maroquin, étui (F.-L. S.). — 28 compositions de F.-L. Schmied, en couleurs.
Dans l'ordonnance du volume, ces illustrations de même dimension se font face et forment une double page illustrée, précédée et suivie d'une double page occupée par le texte seul dans un encadrement de lignes monochromes.

Ces illustrations ont été gravées sur bois dans son atelier et imprimées, de même que le texte, sur ses presses, par ses élèves, Théo Schmied étant chef d'atelier. Ce dernier est aussi le préfacier de l'édition et il nous livre quelques intéressantes (et rares) réflexions sur son père : «Dans des compositions où les charmes du détail sont enveloppés dans une grande ligne simple, mon père a mis la lumière vibrante du plein été. Autour de chaque forme danse l'air brûlant. Ces arbres, ces maisons, ces paysages, autant de créations d'un cerveau. C'est une représentation graphique colorée, non point faite sur nature, mais filtrée à travers un tempérament créateur qui choisit les lignes, les formes, les couleurs aptes à nous émouvoir. Ainsi ce livre fait un tout homogène. Dans l'illustration et dans l'ordonnance typographique, comme dans la traduction, nous ne trouvons point un art qui se sauve par le pittoresque et la description, mais une recherche de style en accord avec notre moderne conception de la Beauté. Et ce style élégant, avec une architecture bien établie qui subordonne le détail à l'effet voulu de l'ensemble, abrégeant par des rectilignes tout ce qui est superflu, va rejoindre la pureté du graphisme égyptien et le vouloir des primitifs italiens.»

Tirage à 172 exemplaires : 7 sur Japon, 155 sur Madagascar et 10 exemplaires de collaborateurs. Celui-ci exemplaire n° 10, sur Madagascar, enrichi d'une suite en couleurs et d'une suite en noir de tous les bois, numérotées 5 (manuscrit), et de la maquette originale de la reliure.

Étonnante et très spectaculaire reliure-sculpture de Schmied, décorée d'un épi de blé réalisé dans une feuille de métal doré martelé et à barbes de fils de cuivre ou d'argent ; ce décor fait référence aux champs de blé qui émaillent l'illustration de Schmied. Cette reliure est reproduite par Félix Marcilhac (Catalogue des œuvres de Jean Dunand, n° 862) ; en effet il existe une traduction de ce même décor réalisé en laque par Dunand, au Virginia Museum of Fine Arts, Richmond, U.S.A. (Catalogue des œuvres de Jean Dunand, n° 863).

— PROVENANCE
Bibliothèque Félix Marcilhac, 5 décembre 2012, n°58 (nous reprenons la remarquable présentation de l'expert Dominique Courvoisier).

Quelques barbes de l'épi en partie décollées avec quelques petits manques.

Ruth and Boaz. Literal translation of the Semitic texts by Dr. J. C. Mardrus (Paris, chez F. L. Schmied, Peintre-Graveur et Imprimeur, 74 bis, rue Hallé, XIVe, 1930). In-folio, bound in black morocco, on the first plate, in a red morocco frame, a large ear of wheat forming a column in hammered gold leaf, the barbs of the ear in copper or silver wire, red morocco lining, black moire endpapers, half morocco folder, case (F.-L. S.). 28 compositions by F.-L. Schmied, in colours. In the layout of the volume, these illustrations of the same size face each other and form an illustrated double page, preceded and followed by a double page occupied by the text alone in a frame of monochrome lines. — These illustrations were woodcut in his workshop and printed, as was the text, on his presses, by his students, Theo Schmied being the workshop manager. The latter is also the preface to the edition and gives us some interesting (and rare) reflections on his father : "In compositions where the charms of detail are wrapped in a large, simple line, my father put the vibrant light of midsummer. Around each form the burning air dances. These trees, these houses, these landscapes, all creations of a brain. It is a colorful graphic representation, not made on nature, but filtered through a creative temperament that chooses the lines, the shapes, the colors that can move us. Thus this book is a homogeneous whole. In the illustration and in the typographical order, as in the translation, we do not find an art that saves itself by the picturesque and the description, but a research of style in agreement with our modern conception of the Beauty. And this elegant style, with a well-established architecture that subordinates the detail to the desired effect of the whole, abbreviating by rectilinear lines all that is superfluous, will join the purity of Egyptian graphics and the will of the Italian primitives." — Edition at 172 copies : 7 on Japon, 155 on Madagascar and 10 copies of collaborators. This one copy n° 10, on Madagascar, enriched with a suite in colour and a suite in black of all the woodcuts, numbered 5 (manuscript), and with the original model of the binding. — Amazing and very spectacular binding-sculpture by Schmied, decorated with an ear of wheat made of hammered gilded metal leaf and with barbs of copper or silver wire ; this decoration refers to the fields of wheat that enamel Schmied's illustration. This binding is reproduced by Félix Marcilhac (Catalogue des œuvres de Jean Dunand, n° 862) ; indeed there is a translation of this same decoration made in lacquer by Dunand, in the Virginia Museum of Fine Arts, Richmond, U.S.A. (Catalogue of the works of Jean Dunand, n° 863). — PROVENANCE Bibliothèque Félix Marcilhac, 5 December 2012, n°58 (we take over the remarkable presentation of the expert Dominique Courvoisier). — Some partly detached ear barbs with a few small misses.
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