Lot n° 155

MILLET JEAN-FRANÇOIS (1814-1875). — L.A.S. «J.F. Millet», Gréville 10 février 1866, à son frère Jean ; 2 pages et quart in-8 (fatiguée aux plis et un peu salie).

Estimation : 1000 - 1500
Adjudication : 910 €
Description
Émouvante lettre familiale.
«Notre pauvre soeur Émelie est au plus bas. Je ne sais pas comment elle peut tenir aussi long-temps minée comme elle l'est par la maladie, car voilà bientôt trois mois qu'elle est restée dans son lit. On ne peut plus lui faire dire un mot, ni lui rien faire prendre. Il n'y a plus d'espoir de la sauver à moins d'un miracle. Son mari va mieux mais il ne peut encore se lever. Enfin mon pauvre Jean le deuil est bien installé dans cette maison. [...] Tout ce que je te dirais de plus serait inutile»... Il ajoute en post-scriptum : «Ma lettre attendait avant qu'on l'emporte & pendant ce temps-là cette pauvre Émelie est morte. Pauvre bonne fille là voilà entrée dans l'éternité».

L.A.S. "J.F. Millet", Gréville February 10, 1866, to his brother Jean ; 2 pages and a quarter in-8 (tired at the folds and a little soiled). — Moving family letter. "Our poor sister Émelie is at her lowest ebb. I don't know how she can hold out so long undermined as she is by illness, as she has been in bed for nearly three months. We can't get her to say a word or take anything. There is no hope of saving her unless there is a miracle. Her husband is better, but still cannot get up. Finally, my poor Jean, mourning is well established in this house. [...] Anything more I could tell you would be useless"... He adds in a postscript : "My letter was waiting to be taken away & ; in the meantime poor Emilie is dead. Poor good girl, she has entered eternity".
Partager