Les collections ARISTOPHIL • 43 • DE CRANACH A PICASSO. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES - DESSINS - AQUARELLES - par AGUTTES. JEUDI 23 SEPTEMBRE 2021 à 14h15 Aguttes Neuilly. Nous sommes à votre disposition pour toute demande d’envoi de scans ou de photos des lots. VOUS pouvez enchérir via la plateforme Drouot Digital (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION, N'oubliez pas de vous inscrire avant le jeudi 23 septembre 11h00. Par téléphone ou sur ordre d’achat ferme Ou enchères téléphoniques en envoyant directement votre demande d’ordre ou votre réservation de ligne à l’étude téléphone : + (0) 1 41 92 06 44

Jeudi 23 septembre 2021

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MANET ÉDOUARD (1832-1883). — L.A.S. «Ed. Manet», Mercredi [vers mai-juin 1865], à Zacharie ASTRUC ; 3 pages in-8 (petites fentes aux plis). — Très intéressante lettre à son grand ami et défenseur Zacharie Astruc, dans laquelle Manet...

Estimation : 6000 - 8000
Adjudication : 18 200 €
Description
évoque Olympia et son voyage prochain en Espagne vers le maître Velasquez.
[Peintre, sculpteur et critique d'art, Zacharie ASTRUC (1835-1907) fut l'une des grandes figures du monde artistique et culturel à la fin du XIXe siècle. Ami de Baudelaire, il était proche de Fantin-Latour, qui le représenta posant pour Manet dans son tableau Un atelier aux Batignolles (1870), mais plus lié encore à Manet. C'est Astruc, par l'un de ses poèmes, qui inspira au peintre le titre d'Olympia, et qui rédigea la notice de catalogue de son exposition en 1867. Il fit également un magnifique buste du peintre. De son côté, Manet le représenta dans La Musique aux Tuileries (1861), et fit plusieurs fois son portrait.]

«Mon cher Zacharie, voilà une vraie lettre bien détaillée, bien claire, elle m'enchante et m'engage à partir sans compagnon aucun ; vous seul auriez été celui que j'aurais désiré et si j'avais vendu Olympia ce qui a été sur le point de se faire dernièrement je me serais payé le luxe de votre agréable compagnie mais j'ai cru devoir me donner l'impertinence d'en demander dix mille francs, c'est partie remise ; je devais partir avec Champfleury et Nadar mais ils retardent toujours je crois qu'ils craignent ci qu'ils craignent l'autre enfin ils m'emmerdent passez-moi ce mot peu littéraire mais ma lettre n'étant pas destinée à la publicité je me mets à mon aise ; j'ai presqu'envie de partir tout de suite, après-demain peut-être, je suis extremmement pressé de voir tant de belles choses et d'aller demander conseil à maître Vélasquez.

Votre itinéraire me semble excellent je le suivrai de point en point mais on dit que le choléra est à Marseille cela m'empêchera peut-être de revenir par cette route»...

Il évoque la prochaine naissance d'un «héritier» chez les Astruc, et termine : «Adieu mon cher ami bon courage je ne doute pas d'un grand succès pour vous cet hiver»...

L.A.S. "Ed. Manet", Wednesday [ca. May-June 1865], to Zacharie ASTRUC ; 3 pages in-8 (small cracks at folds). — Very interesting letter to his great friend and supporter Zacharie Astruc, in which Manet discusses Olympia and his upcoming trip to Spain to the master Velasquez. [Painter, sculptor and art critic, Zacharie ASTRUC (1835-1907) was one of the great figures of the artistic and cultural world at the end of the 19th century. A friend of Baudelaire, he was close to Fantin-Latour, who portrayed him posing for Manet in his painting Un atelier aux Batignolles (1870), but was even more closely linked to Manet. It was Astruc, through one of his poems, who inspired the painter with the title of Olympia, and who wrote the catalogue notice for his exhibition in 1867. He also made a magnificent bust of the painter. For his part, Manet portrayed him in La Musique aux Tuileries (1861), and painted his portrait several times]. "My dear Zacharie, this is a real letter, very detailed, very clear, it enchants me and commits me to leave without any companion ; you alone would have been the one I would have wished for and if I had sold Olympia, which was about to happen recently, I would have paid for the luxury of your pleasant company, but I thought I had to give myself the impertinence of asking for ten thousand francs, it's all over ; I was supposed to leave with Champfleury and Nadar but they always delay I think they fear this one they fear the other one, well they annoy me pass me this not very literary word but my letter not being intended for publicity I put myself at my ease ; I almost feel like leaving right away, the day after tomorrow perhaps, I am in a great hurry to see so many beautiful things and to go and ask Master Velasquez for advice. — Your itinerary seems excellent to me, I will follow it from point to point, but they say that cholera is in Marseille, which may prevent me from returning by this route... — He mentions the upcoming birth of an "heir" to the Astruc family, and ends : "Farewell my dear friend, good luck, I have no doubt that you will have great success this winter"...
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