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Mercredi 7 juillet 2021

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L'ÉCLUSE (Charles de) — Rariorum plantarum historia.

Estimation : 5000 - 6000 €
Adjudication : 6 250 €
Description
Anvers, Plantin-Moretus, 1601. In-folio, veau fauve, double filet doré, armoiries au centre, dos orné d'un monogramme répété, tranches lisses (Reliure de l'époque).
Édition originale collective.
Cette édition réunit les œuvres qu’avait publié séparément Charles de L’Écluse. Il donne ici en édition originale la première monographie consacrée aux champignons, Fungorum in Pannoniis observatorum brebis historia. On trouve également, à la suite, des lettres d'Onorio Belli et de Thobias Roels adressées à l'auteur et le traité de Giovanni Pona sur la végétation du Monte Baldo, Plantæ seu simplicia quæ in Baldo Monte reperiuntur, sous un titre particulier mais compris dans la pagination.
L'illustration comprend un magnifique titre gravé représentant Adam, Salomon, Théophraste et Dioscoride dont le dessin est attribué à Rubens, un portrait de l'auteur gravé sur cuivre par Jacob De Gheyn et près de 1180 figures botaniques gravées sur bois dans le texte. Une partie des gravures était déjà parue dans les livres publiés par Plantin, elles sont dues principalement à Pieter van der Borcht. Les figures nouvelles ont été gravées par le fils de Virgile Solis.
Ce volume intitulé Rariorum plantarum historia est l'ouvrage le plus important du naturaliste Charles de L'Écluse (1526-1609), le fondateur de la botanique scientifique. Synthétisant ses observations remarquablement précises, il décrit de très nombreuses espèces de plantes européennes, sans compter les 105 variétés de champignons observées en Hongrie.
Né à Arras, L’Écluse fit ses premières études à Gand, puis à Louvain, où il suivit des cours de droit. En 1550, il devint, à Montpellier, le secrétaire et l’élève du célèbre Rondelet. Ce fut un grand voyageur qui herborisa dans les principaux pays d’Europe : en France, en Suisse, au Piémont, en Espagne et au Portugal dont il rapporta les dessins de 200 espèces nouvelles. En 1573, il fut appelé à Vienne par l’empereur Maximilien II pour diriger les jardins impériaux où il introduisit de nombreux végétaux exotiques.
Bel exemplaire relié aux armes et au chiffre d'un amateur de l'époque.
Ces armoiries, reproduites mais non identifiées par Olivier, sont frappées sur la reliure d'un Opus novum de emendatione temporum de J.-J. Scaliger (Paris, 1583) conservé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève (Fol G 225 inv 333 res).
Sous chaque gravure botanique, une légende manuscrite au crayon fait figurer le nom latin de l'espèce que fournit le Système des plantes publié en 1804 par Mouton-Fontenille.
L'Altera appendix de [14] ff. signalé par Brunet est absent, comme presque toujours : il a paru séparément en 1605. Manque le dernier feuillet gg6 comportant seulement le colophon. Reliure habilement restaurée, petite mouillure marginale à quelques feuillets, cassure au f. d2, réparation au f. f6.
Pritzel, n°1759 – Nissen, n°372 – Plesch, 302 – Johnston, n°149 – Hunt, n°180 – Brunet, II, 112 – Debure, n°1564 – Funck, 295 – Imhoff, C-62 – OHR, 436/1.
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