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Mercredi 7 juillet 2021

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MICHAËLIS (Sébastien) — Histoire admirable de la possession et conversion d'une penitente, seduite par un magicien, la faisant Sorciere & Princesse des Sorciers au païs de Provence, conduite à la saincte Baume, pour y estre

Estimation : 400 - 500 €
Adjudication : 625 €
Description
Lyon et Paris, Charles Chastelain, 1614. 3 parties en un volume in-8, vélin à recouvrements (Reliure de l'époque).
Seconde édition de ce récit d'une célèbre affaire de possession démoniaque et d'exorcisme, parue un an après l'originale.
C'est pour justifier son action dans l’affaire des possessions d’Aix-en-Provence, survenue en 1610, que Sébastien Michaëlis, grand inquisiteur de la foi en Avignon et expert en démonologie, a composé ce récit de l’exorcisme de Madeleine de Demandols de la Palud. Novice au couvent des Ursulines de Marseille, celle-ci affirmait avoir été séduite par son confesseur, Louis Gaufridy, moine bénédictin et curé des Accoules, qui l’aurait emmenée au sabbat et aurait provoqué sa possession par le démon Verrine. Le Parlement de Provence, saisi par l'inquisiteur, condamna Gaufridy au bûcher le 30 avril 1611.
« Cette affaire de possession et de sorcellerie a défrayé la chronique et fait couler beaucoup d’encre. Les déclarations des possédées ont marqué l’univers démonologique du temps et suscité un engouement littéraire sans précédent » (Joris Astier).
L'Histoire admirable, dédiée à la régente Marie de Médicis, est suivie, sous pagination séparée, d'un procès-verbal de l’exorcisme et, dans la troisième et dernière partie, d’une réédition de la Pneumalogie ou Discours des Esprits – « un des traités de démonologie les plus complets » suivant Dorbon, publié par Michaëlis dès 1587. Pourvu d'un titre particulier à la date de 1614, ce texte se trouve parfois seul.
Quelques annotations et marques de lecture de l'époque à l'encre brune.
Menus accrocs et salissures à la reliure, un nerf détaché ; quelques taches, rousseurs, mouillures et feuillets brunis, travail de ver dans la marge inférieure de quelques feuillets.
Dorbon, n°3073-3074 – Caillet, n°7507 – Guaita, n°717 – Yve-Plessis, n°1263 – Joris Astier, « L’affaire Gaufridy : possession, sorcellerie et eschatologie dans la France du premier XVIIe siècle », Revue des sciences religieuses, n°93/1-2, 2019, pp. 111-136.
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