Lot n° 195

BERNHARDT (Sarah) — Ensemble de 14 lettres, 2 cartes et une pièce, toutes autographes signées. 1877-1895 et s.d.

Estimation : 600 - 800 €
Description
À Emmy de Nemethy. [1874]. « Je suis allée moi-même avec madame Guérard [amie et gouvernante de Sarah Bernhardt] à l'hôtel Scribe hier pour embrasser votre gentille personne et saluer madame votre mère, mais personne. Je répète jusqu'à cinq heures. Si vous pouvez, ma chère Emmy, venir embrasser votre amie, elle sera bien heureuse. Votre buste est fini, c'est la plus jolie chose que j'ai faite, paraît-il. Nous irons ensemble, si vous voulez, samedi matin, le voir chez le marbrier... » Femme de lettres hongroise longtemps fixée à Paris, Emmy de Nemethy publia quelques œuvres personnelles, mais surtout des traductions françaises d'auteurs comme Knut Hamsun ou August Strindberg. Sarah Bernhardt fit de la sculpture sa seconde passion après le théâtre, se forma dans les ateliers de Mathieu Meusnier et de Jules Franceschi, et exposa régulièrement au Salon des artistes français, notamment des portraits. Parmi ses œuvres figure un buste d'Emmy de Nemethy. — Au peintre Jean-Jacques Henner. 1878. « Mon grand cher Maître... je vous aime de plein cœur... » — À l'écrivain Henri Lavedan. S.d. Belle et longue lettre concernant un choix de comédien pour la pièce Varennes de son correspondant : « Je n'ai pu dormir une seconde cette nuit, tourmentée par le choix d'un Léonard. Vous désirez un comique... comique, et je pense que vous avez raison et je suis prête à tous les sacrifices pour vous le donner ; mais au moins prenez un comique. Les bruits les plus fâcheux me parviennent sur Noblet. Georges Feydeau lui a retiré son rôle parce qu'il était lugubre, et son médecin prétend qu'il n'a presque plus de voix, or il n'y a pas de souffleur chez moi... » — Au chirurgien Samuel Pozzi. S.d. « Docteur Dieu, la personne qui vous remettra ce mot sollicite son admission dans votre maison. Elle réclame votre protection et j'appuie sa demande car c'est ma cuisinière, laquelle était à mon service depuis dix ans... » Célèbre chirurgien gynécologue, sénateur dreyfusard, Samuel Pozzi fréquenta les écrivains, les peintres et les comédiens, parmi lesquels John Singer Sargent, qui peignit son portrait, ou Sarah Bernhardt, dont il fut l'amant et le médecin, et qui l'appelait « docteur Dieu ». — Une pièce autographe signée, citation d'une tirade de Djamma dans la pièce Nana-Sahib de Jean Richepin. — Etc. Joint : Bernhardt (Sarah). Télégramme à Emmy de Nemethy. S.d. État moyen avec manques. — [Bernhardt (Sarah)]. 4 portraits photographiques, montés sur bristols. — [Bernhardt (Sarah)] : Nicholson (William). Portrait de Sarah Bernhardt gravé sur bois en couleurs. Une marge effrangée avec atteinte à l'estampe, trace d'onglet. — Bernhardt (Sarah). 2 faire-part et 2 invitations imprimées, concernant le mariage de son fils Maurice avec la princesse Terka Jablonowska. Tous sur peau de vélin, avec en-tête à son chiffre illustré avec devise « Quand même », 1887, enveloppe conservée au nom du librettiste Jules Barbier. D'une liaison avec le prince de Ligne, Sarah Bernhardt eut un fils, Maurice, qu'elle associa à la gestion de son théâtre et qui publia des pièces de théâtres et un récit de voyage en Amérique. — Bernhardt (Jeanne). Lettre autographe signée. S.d. Sur papier à en-tête imprimé représentant une potence. Sœur de Sarah, Jeanne s'intoxiquait au laudanum, et, excentrique, avait une fascination morbide pour les potences, qu'elle faisait représenter aussi sur les murs de son logement. — [Bernhardt (Jeanne)]. Faire-part de décès imprimé. [1901]. — Damala (Aristides Damalas dit Jacques Aristide). Lettre autographe signée. S.d. Sarah Bernhardt avait épousé en 1882 ce comédien d'origine grecque et séducteur hors pair. Elle s'en sépara peu de temps après et il mourut en 1889. — Guérard (Madame). Lettre autographe signée. S.d. Amie et gouvernante de Sarah Bernhardt, elle laissa des mémoires.
Partager