Lot n° 173

RICTUS (Gabriel Randon, dit Jehan) — 3 longues lettres autographes signées à son ami intime Ivan Lamberty. 1920-1928.

Estimation : 300 - 400 €
Description
10 février 1920. Jehan Rictus dit vouloir décliner l'invitation à « représenter la France » à une manifestation en l'honneur de Georges Eekhoud, en raison du fait qu'il a toujours vécu à l'écart du monde littéraire et qu'ayant besoin d'argent, il a accepté une collaboration régulière à L'Éclair qui va lui prendre du temps. Il dit qu'il ferait cependant un effort si Georges Eekhoud avait besoin de lui. Il dit aussi refuser de voir ses propres manuscrits en possession de son ami vendus aux enchères dans le cadre du divorce de celui-ci (10 pp. in-8). –– 15 avril 1923. Sur la paralysie faciale qui est venu le frapper, avec allusion à son surnom (« ... J'ai toujours eu un peu d'asymétrie faciale et c'est même cela - le trait à gauche du visage - le "rictus" qui m'a inspiré mon pseudonyme... »), et récit d'une visite à l'hôpital où le chirurgien s'est avéré être un admirateur « fanatique ». Également sur un enregistrement de son poème « Petites baraques » par le comédien Denis d'Inès pour « Le Film parlant Gaumont », et sur son travail retardé sur ses dessins humoristiques de la série des « squelettes » (6 pp. in-4). –– 14 mai 1928. Concernant la fin tragique du sculpteur Medardo Rosso. Également sur ses besoins d'argent : il explique que, sur la suggestion de Jacques Mariani, il va recopier sur beau papier pour des bibliophiles un poème inédit sur la vie dune prostituée d'après une confession qu'il a recueillie directement, et dit que ses manuscrits ont peu de valeur financière, comme il s'en est aperçu à la vente de celui des Soliloques du pauvre (4 pp. in-4). –– Joint, 2 négatifs de portraits photographiques de Jehan Rictus.
Partager