Lot n° 138

GONCOURT (Edmond et Jules de) — 25 lettres et cartes, soit : 3 lettres autographes signées de Jules de Goncourt, et 20 lettres autographes signées avec 2 billets autographes sur cartes de visite d'Edmond de Goncourt.

Estimation : 800 - 1000 €
Description
De la main de Jules de Goncourt : à l'éditeur Édouard Dentu. 1857. Lettre d'introduction pour le journaliste et romancier Charles Expilly, qui souhaite publier une étude sur le Brésil. — À une dame. 1868. Félicitations pour le mariage de sa fille. Il évoque aussi un certain « Ned », sans doute Édouard Lefebvre de Béhaigne, que les frères Goncourt surnommaient ainsi. — À un « Monsieur ». S.d. « ... Je ne sais un peu qu'un siècle, qui n'est malheureusement pas le 17ème ; vous m'excuserez : c'est insuffisance, et non mauvais vouloir qui m'a empêché de m'étendre... » De la main d'Edmond de Goncourt : À un « Monsieur ». 23 octobre 1860. « ... Je vous laisse pleine liberté pour arranger à votre gré la phrase en question... » — À un « Monsieur et cher confrère ». « Dimanche 23 mai », [1873]. Remerciements pour une critique bienveillante sur L'Art du dix-huitième siècle. — À un « cher ami ». 14 janvier 1874. Billet de rendez-vous évoquant l'éditeur Lemerre et un « voyage au Panthéon ». — À un « Monsieur et cher confrère ». 23 juin 1876. Concernant des travaux historiques sur le personnel de l'Opéra, sur la comédienne et cantatrice Sophie Arnould, sur la princesse Mathilde. — À son « cher ami ». 4 avril 1877. Il évoque entre autres un dîner chez Alphonse Daudet. — À un « cher Monsieur ». Août 1877. « Je vous renvoie la suite des premières épreuves... » — À un « cher Monsieur ». 19 septembre 1881. « La Faustin sera complètement terminée à la fin du mois... » — À une dame. 9 septembre 1885. « ... Si on potinait un brin ! Eh bien, madame De Nittis est installée dans une ferme à Dumas fils près de son chalet du Puy et l'installation a été faite à l'insu de Mme Dumas qui fait une mine de chien à l'intruse que Dumas force sa femme à recevoir ! Elle est bonne !... » Et sur sa mauvaise santé qui l'empêche de répondre à une invitation à aller dans le Midi (« ... Au fond, je me sens une lâcheté à sortir de mon chez moi qui me fait un peu peur. Je me demande si ce n'est pas là l'acoquinement sénile... »). — [Probablement à Alphonse Daudet et sa femme]. « Mardi matin », [1885]. « Vous êtes tous deux convoqués demain mercredi 7 heures 1/4 chez l'ancien Magny, rue Contrescarpe, à l'effet de manger un dîner – promis délicat – en l'honneur de la reprise d'Henriette Maréchal et un tantinet à la reprise de L'Arlésienne... » — À l'historien d'art Charles-Philippe de Chennevières-Pointel. 5 février 1887. « Je vous remercie du fond du cœur de la gentillesse et de l'amitié des paroles avec lesquelles vous parlez des deux frères dans vos Souvenirs et regrette vraiment que les paresses de la vieillesse creusent des séparations entre des gens faits par leur goût d'art et peut-être aussi par leur réactionnarisme..., pour vivre un peu coude à coude... » — À une dame. 12 mars 1887. Sur la princesse Mathilde, au sujet de laquelle il est accusé de se conduire « comme un vrai pignouf », et sur madame Strauss : « ... Soyez bien persuadée qu'elle ou toute autre ne vous délogera pas du bon petit cœur du vieux Goncourt... » — À sa « chère Marie ». Décembre 1888. Concernant la première de son adaptation théâtrale de Germinie Lacerteux. — À un « cher Monsieur ». Décembre 1888. Remerciements pour une critique favorable sur l'adaptation théâtrale de Germinie Lacerteux. — À Catulle Mendès. 6 décembre 1889. « J'ai rendez-vous demain à deux heures chez un sculpteur [Alfred Lenoir] qui fait mon buste... » — À une dame. 21 septembre 1890. Sur la préparation de deux volumes à publier de son journal, sur les Lockroy, les Hugo, madame Strauss (« qui fait du sport et du turf dans les villes d'eau »), Henri Meilhac, John Lemoine, Jules Zeller. — À une dame. 5 septembre 1893. Concernant « une lettre furibonde de Mme Daudet, à propos d'un interview du Figaro où j'avais dit que l'homme de lettres devait rester célibataire... ». Concernant également son travail sur La Faustin : « ... Ah, si vraiment j'avais pour interprète Sarah Bernhard[t], il y a un beau rôle pour elle !... »). — À une dame. 14 janvier 1894. Il accepte de recevoir l'écrivain Henri d'Almeras, « mais ce fabricateur de fabrique de pions me semble très pion lui-même... », et décline une invitation en raison de sa mauvaise santé, « Ah c'est bien embêtant une vie comme ça... » — [À Arsène Alexandre]. Février 1895. « Merci, grand merci de votre article de L'Éclair ; il est tout affectueux et blague spirituellement entre les lignes, ceusse qui, en ce siècle banqueteur pour tous, veulent me mettre hors la loi du festoiement entre amis... » — À son « cher ami ». [1895]. « Si vous venez déjeuner un de ces jours, ne venez pas jeudi, parce que je suis forcé d'assister à la représentation pour le bénéfice de Mme Crosnier [le 30 mai 1895, à l'Odéon où la comédienne Irma Crosnier jouait depuis plus de quarante ans]... » — À une dame. S.d. Sur des visites à la princesse Mathilde, aux Daudet et à madame Ganderax. « ... Je vous envoie en avant de moi, un article sur le Goncourt qui vous amusera. » — S.d. « Eh bien, qu'est-ce qu'il fait votre imprimeur ? Il a très bien marché d'abord, et puis le voilà qui ne m'envoie pas la 2ème feuille. Mettez-lui un peu l'épée dans les reins » (sur carte de visite) — S.d. « Mes compliments pour la conception originale de votre monographie du paysage, et mes remerciements pour ce que vous avez bien voulu dire d'aimable des deux frères » (sur carte de visite). Joint, 6 pièces. Soit : Goncourt (Edmond de). Mention autographe signée sur un f. in-4, « Exemplaire sur papier de Hollande... » –– [Goncourt (Edmond et Jules de)]. Exemplaire de leur ex-libris gravé à l'eau-forte par Gavarni, tiré sur japon, monté sur un f. in-4. –– Geffroy (Gustave). 3 lettres autographes signées, concernant la préface qu'il a dû écrire « en trois jours » pour l'ouvrage d'Edmond de Goncourt, Pages retrouvées (1886), un dîner où Edmond de Goncourt est invité (« ... Ce dîner cordial pourra le distraire... »), Octave Mirbeau, un des frères Rosny (1889), et l'organisation des obsèques d'Edmond de Goncourt, en collaboration notamment avec Alphonse Daudet (1896). –– Sales (Pierre). Lettre autographe signée à son « cher confrère ». 1899. Sur la réception de « l'écriture si délicieusement artiste des Goncourt » dans la bonne société et dans « le "populo" », conclu par « ... J'ai connu ce qu'il est convenu d'appeler une grande dame qui s'extasiait sur un livre de Goncourt... "parce qu'il était merveilleusement illustré ! »
Partager