Lot n° 133

FRANCE (Anatole) et autour — Ensemble d'environ 35 lettres et pièces d'Anatole France et environ 35 lettres et pièces le concernant.

Estimation : 800 - 1000 €
Description

Belle collection d'environ, 70 lettres et pièces. Correspondances À Alphonse Lemerre. 7 lettres, brouillons de lettres et notes rédigées par Anatole France alors qu'il était employé chez Alphonse Lemerre où, comme directeur littéraire, il s'occupait de la réédition des classiques. Concernant les prosateurs latins français, pour l'Histoire de la littérature française depuis son origine jusqu'à la Renaissance publiée en 1875, le choix entre deux traductions de Boccace à éditer (joint, une lettre d'un des traducteurs à Alphonse Lemerre), concernant l'édition des Poésies et Œuvres morales de Giacomo Leopardi avec préface d'Alphonse Aulard publiée en 1880. — À un « cher maître ». Neuilly, 11 juillet 1878. Anatole France le sollicite pour l'envoi de vers inédits qu'il doit publier dans sa chronique du Temps. — À son « cher maître ». Paris, [années 1880]. « ... Croyez bien qu'à toutes les chroniques du monde je préfère votre amitié... Je ne réponds pas autrement à votre lettre. Elle contenait une mauvaise querelle. La dernière chronique n'était pas imitée du Temps. » — Au directeur de la Revue bleue [Eugène Yung]. 1883. Recommandation en faveur du peintre et romancier Fernand Calmettes qui souhaite publier des critiques d'art dans la Revue bleue : « ... Je vous recommande Calmettes avec confiance – et je vous le recommande avec joie, car il y a quinze ans que je le connais et il a eu, par sa puissance intellectuelle, une réelle influence sur mes développements... » — À Lucie Faure [fille du président Félix Faure]. 1896. Il lui annonce l'envoi d'un exemplaire de l'Histoire d'Henriette d'Angleterre de madame de La Fayette, préfacé par lui en 1882. — À l'historien Armand Dayot. 2 lettres. Il accepte une invitation à un banquet, tout en demandant qu'on lui épargne les honneurs, qu'il n'aime pas (1902), et recommande le peintre et romancier Pierre Calmettes (s.d.). — Au marchand d'art Victor Prouté. 1905. Message amical au verso d'une carte postale illustrée d'un portrait photographique de Léon Gambetta. — À Ernest Vaughan. 1911. « Mon cher Vaughan, je partage votre joie. Voulez-vous faire envoyer la dépêche ci-jointe à Pressensé [dreyfusard comme Ernest Vaughan, Francis de Pressensé présidait la Ligue des droits de l'Homme] ? Je n'ai pas son adresse... » — À l'éditeur Édouard Pelletan. 3 lettres concernant entre autres l'envoi de son ouvrage L'Église et la République à son secrétaire Fernand Baudat, fils de la cuisinière de sa maîtresse madame Arman de Caillavet, futur magistrat qui serait son exécuteur testamentaire. — À Jules Couët. Timgad [en Algérie], 1912. « "Vivent les Philadelphes !" Mais que sont devenus les Philadelphes ?... » Au verso, vue photographique d'une mosaïque des thermes romains des Philadelphes à Timgad. Ami proche d'Anatole France, Jules Couët fut bibliothécaire archiviste de la Comédie-Française à partir de 1886. Grand bibliophile, il se constitua une vaste bibliothèque, dispersée aux enchères de 1936 à 1939, dans laquelle il avait notamment réuni une très importante collection d'œuvres et manuscrits d'Anatole France. — À l'architecte Jean-Paul Oury. Dont une lettre de 1918 au sujet du mariage de la fille d'Anatole France, Suzanne, avec Michel Psichari, petit-fils d'Ernest Renan. — [À Jules Lemaître, d'après une mention au crayon d'une autre main]. S.d. Belle lettre évoquant entre autres Alphonse de Lamartine (état médiocre avec restaurations). — Au sculpteur François Sicard. S.d. François Sicard sculpta une statue d'Anatole France. — Etc. Autour d'Anatole France Caillavet (Léontine Lippmann, Mme Arman de). 16 lettres autographes signées, soit : à « monsieur Germain » [probablement Anatole France, sous le pseudonyme d'un des personnages de la nouvelle « L'Aube » de son recueil L'Étui de nacre], Saint-Gervais en Haute-Savoie, 1889, message inquiet en l'absence de nouvelles de son correspondant ; 9 lettres et cartes à Ernest Vaughan, qui fut entre autres le fondateur de L'Aurore, 1904-1907, dont une missive en vers l'invitant à venir rejoindre « les socialistes » (elle et Anatole France) ; 6 lettres et cartes à divers. Joint, 2 carnets manuscrits provenant de la collection Léon Carias (estampilles) l'un portant copie de lettres d'Anatole France à madame de Caillavet, et l'autre portant copie de passages de ses carnets intimes concernant Léontine Arman de Caillavet après la mort de celle-ci. Grand amour d'Anatole France, madame de Caillavet (1844-1910) était la fille d'un banquier israélite d'origine autrichienne, avait épousé un ingénieur bien en cour sous le Second Empire, Albert Arman de Caillavet (1841-1919),et tint un célèbre salon politique et littéraire à partir de 1878. Ayant rencontré Anatole France en 1883, elle devint sa maîtresse en 1888, et joua un rôle non négligeable auprès de lui, l'incitant sans cesse à secouer sa nonchalance pour écrire. Elle lui inspira notamment Le Lys rouge. — Laprévotte (Emma). Lettre autographe signée. La Béchellerie à Saint-Cyr-sur-Loire [dans l'Indre-et-Loire], « 15 octobre ». Missive de la dernière épouse d'Anatole France. — Barthou (Louis). Carte autographe signée à un « cher Monsieur et ami ». S.l., 21 février 1910. Il évoque Anatole France, et exprime son désir d'examiner des papiers pour y faire un choix, en précisant : « Quoique bibliophile, je suis un honnête homme. » Souvenir [France (Anatole)]. 2 fleurs séchées, dans une enveloppe avec légende manuscrite de l'époque : « immortelles distribuées aux obsèques d'Anatole France. Paris le 18 octobre 1924 ». De la collection Jacques Lion 2 exemplaires d'un portrait photographique d'Anatole France par A. Liard, tiré en héliogravure par L. Robin à 70 exemplaires numérotés pour Jacques Lion, en avril 1922 ; un recueil de cartes postales intitulé Album-souvenir. La Béchellerie. Habitation d'Anatole France, [Tours], Robert Dorange ; une reproduction d'un dessin en couleurs de Sibylle de Mirabeau de Martel, dite Gyp, intitulé « France est accaparé par des héroïnes », montée sur papier fort avec envoi autographe signé « à Monsieur Jacques Lion... » ; un exemplaire de l'ex-libris de Jacques Lion figurant un portrait d'Anatole France. — Joint, un exemplaire de l'ouvrage de Jacques Lion intitulé Bibliographie des ouvrages consacrés à Anatole France (Paris, Giraud-Badin, 1935, avec lettre autographe signée de l'auteur accompagnant l'envoi du volume). Ami d'Anatole France, l'industriel et bibliophile Jacques Lion (1888-1944) publia plusieurs ouvrage au sujet de celui-ci. Portraits [France (Anatole)]. Ensemble de 9 portraits d'Anatole France, soit : 5  photographies dont une avec envoi autographe signé d'Anatole France à son ami Jules Gaillard qui a lui-même inscrit ensuite un envoi à sa fille (1921) ; une gravure sur cuivre d'Édouard Oberlin, tirée à 45 exemplaires numérotés, représentant l'écrivain sur son lit de mort à La Béchellerie ; gravure sur bois d'après un dessin de Théophile Alexandre Steinlen ; carte de vœux manuscrite avec dessins originaux dont un représentant Anatole France (Pâques 1903). Joint : 2 dessins illustrant des scènes de son roman La Révolte des anges (mine de plomb) : la voyante Mira, le peintre Guinardon et une femme nue. — Une gravure sur cuivre d'après un dessin de lui intitulé « La Captive », tirée à 50 exemplaires numérotés sur japon. — Une invitation à une conférence de Lucien Psichari sur son grand-père Anatole France organisée sous l'égide de la Société Anatole France (1956). — Une carte de membre de la Société Anatole France (1973). — Des coupures de presse relatives à Anatole France, dont une nécrologie par Paul Bourget.

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