ALDE. Maison de ventes spécialisée. MARDI 29 JUIN 2021 à 14h00. Lettres et manuscrits & Bibliothèque Victor Segalen. VENTE LIVE Avec INSCRIPTION et par téléphone ou sur ordre d’achat ferme Ou enchères téléphoniques en envoyant directement votre demande d’ordre ou votre réservation de ligne à l’étude téléphone : 33 (0) 1 45 49 09 24

Mardi 29 juin 2021

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CLAUDEL (Paul) — L'Arbre. Paris, Société du Mercure de France, 1901. In-18, 535-(5 dont les 2 dernières blanches) pp., maroquin vert foncé, dos à nerfs, sobre décor de filets estampés à froid sur les plats, coupes orn

Estimation : 600 - 800 €
Description
Première édition collective, en partie originale, comprenant notamment la première parution de trois textes : L'Échange, Le repos du septième jour, La jeune fille Violaine, et la réédition de deux autres dans de nouvelles versions : Tête d'Or et La Ville. Un des 15 exemplaires numérotés sur hollande, seul grand papier. Ex-dono autographe signé de Jean Fernet à Victor Segalen : « J'offre, en affectueux présent d'amitié, cet exemplaire de "L'Arbre" digne du Maître, son auteur, à mon ami Victor Segalen, qui mérite plus que moi d'en tourner les pages au cours de sa belle vie d'écrivain... Brest, le 22 mars 1918. » Victor Segalen a évoqué le présent exemplaire dans deux lettres, l'une à Paul Claudel, le 25 janvier 1915 : « Je reprends L'Arbre, dans un hollande vêtu d'un beau maroquin plein que m'a prêté le seul ami d'intelligence que me livre Brest en ces temps-ci, Jean Fernet, lieutenant de vaisseau », et quatre jours plus tard à son ami Jean Lartigue : « Inévitablement repris du Claudel, et le plus claudélien : Tête d'or, dans l'édition sur hollande du recueil "L'Arbre", prêté par le délicat Fernet, lieutenant de vaisseau à bord du six-cheminées Jeanne-d'Arc. Trouvé dans Tête d'or, un puissant passage d'une actualité toute gueulante : le récit du messager, au IIe acte, peignant la marche d'une armée ennemie en colonnes profondes, la bataille, la victoire, et le cœur au ventre remis en chacun par Tête d'or. Tel le terrien gamin inventant la vraie mer marine dans "Bateau ivre", Claudel, dans la paix sociale et confite du symbolisme finissant a posé là une formidable impression que nous pouvons deviner en trayant le lait sanglant de ces derniers mois. – Deux grands voyants, l'un et l'autre. » À la demande de l'épouse de Victor Segalen, Yvonne, Paul Claudel a ajouté un envoi autographe signé : « À Madame Segalen. Souvenir amical... 11 août 1921. » Sur les rapports de Victor Segalen avec Paul Claudel, cf. supra le n° 87. Joint, une vue photographique du buste de Paul Claudel par Camille Claudel (tirage ancien).
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