ALDE. Maison de ventes spécialisée. MARDI 29 JUIN 2021 à 14h00. Lettres et manuscrits & Bibliothèque Victor Segalen. VENTE LIVE Avec INSCRIPTION et par téléphone ou sur ordre d’achat ferme Ou enchères téléphoniques en envoyant directement votre demande d’ordre ou votre réservation de ligne à l’étude téléphone : 33 (0) 1 45 49 09 24

Mardi 29 juin 2021

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SEGALEN (Victor) — René Leys. Paris, les Éditions G. Crès & Cie, 1922. In-16, (4 blanches)-257 [dont les 2 premières blanches]-(7 dont les 5 dernières blanches) pp., broché, à très grandes marges (19 x 15 cm).

Estimation : 3000 - 4000 €
Description
Édition originale, un des 24 exemplaires de tête numérotés sur chine (le n° 4, parmi les 20 hors commerce sur ce papier). Couverture illustrée d'une gravure sur bois du peintre Georges-Daniel de Monfreid tirée en trois tons, à motif de dragon librement inspiré d'une soierie chinoise ancienne ayant appartenu à Victor Segalen. Cette étoffe orne actuellement les première et dernière gardes volantes de l'exemplaire de René Leys relié par Paul Bonet décrit ci-après sous le n° 78. Envoi autographe signé de la veuve de Victor Segalen : « Pour Georges Daniel de Monfreid, pour "notre" ami – et pour Annette. Yvonne Victor Segalen. 4 novembre 1922 » (au crayon sur le faux-titre). Sur Yvonne Segalen, épouse aimée, interlocutrice indispensable et collaboratrice zélée, cf. supra le n° 60. George-Daniel de Monfreid, peintre rencontré sous les auspices de Paul Gauguin. C'est leur intérêt commun pour celui-ci qui les fit se rencontrer : Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929), également, fut un temps proche des impressionnistes puis des Nabis, fréquenta Verlaine et Maillol, mais fut surtout le grand ami et protecteur de Gauguin. Quand Segalen suivit les traces de celui-ci en Océanie, il informa Monfreid dès novembre 1903, par une lettre de Tahiti, du devenir des biens du peintre disparu. Après avoir publié l'article « Gauguin dans son dernier décor » (juin 1904), il rencontra Monfreid (mars 1905), et il s'ensuivit une longue et profonde amitié entre eux. Alors que Claudel fut le dédicataire de Stèles, Segalen dédia à Monfreid son second ouvrage inspiré de la Chine, Peintures (1916), lui offrit des bois gravés par Gauguin qu'il avait rapportés de Tahiti, et publia un choix de Lettres de Paul Gauguin à Georges-Daniel de Monfreid précédé d'un « hommage » personnel à Gauguin (1918). Monfreid peignit un portrait de Segalen (1909) et illustra deux des ouvrages de l'écrivain : une réédition des Immémoriaux (1921) et l'édition originale de René Leys (1922), d'un bois initialement prévu pour Peintures. Cet exemplaire a figuré dans l'exposition Victor Segalen, tenue à la Bibliothèque nationale de France d'octobre à décembre 1999 (n° 127, avec reproduction p. 114).
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